Khaddam met en garde contre une troisième guerre mondiale

publisher: كونا

Publishing date: 2001-10-30

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a averti que les attentats terroristes du 11 septembre contre les États-Unis marquaient le début d'une troisième guerre mondiale, qui ne se limiterait pas aux frontières de l'Afghanistan mais aurait des implications considérables dans le monde entier. Khaddam a réaffirmé la condamnation du terrorisme par son pays et a exprimé l'engagement de la Syrie à coopérer dans la lutte contre le terrorisme. Il a toutefois souligné l'opposition de la Syrie à la guerre en cours menée par les États-Unis en Afghanistan, car elle manquait de définitions claires et de compréhension du terrorisme et de ses origines.

Ces propos ont été tenus lors d'une interview diffusée par l'agence de presse officielle syrienne "SANA", alors qu'il rencontrait une délégation du Centre français des hautes études militaires, actuellement en visite dans la capitale syrienne pour des entretiens avec des responsables syriens. Ces déclarations de Khaddam représentent l'expression la plus ferme à ce jour de la part d'un haut responsable syrien, exprimant ses inquiétudes quant au fait que les efforts de guerre des États-Unis en Afghanistan pourraient s'étendre à d'autres pays du Moyen-Orient, y compris la Syrie, qui a été accusée par les États-Unis de soutenir le terrorisme en raison de son association avec des groupes qui résistent aux politiques israéliennes.
Citant Khaddam, "SANA" a rapporté sa reconnaissance de la nature horrible des actes terroristes survenus à New York et à Washington. La Syrie a condamné sans équivoque ces actes, et le président Bashar Al-Assad a également déclaré à la délégation de l'UE qu'elle était prête à s'engager dans une coopération internationale pour lutter contre le terrorisme, à condition que des définitions et des paramètres clairs soient établis, afin d'éviter de se retrouver pris dans des guerres perpétuelles sous le prétexte de lutter contre le terrorisme. Khaddam a en outre souligné que les événements du 11 septembre ont été le catalyseur d’une troisième guerre mondiale, avec des conséquences considérables qui pourraient avoir un impact profond sur la vie, la sécurité et la stabilité des populations du monde entier. Il a averti que la guerre vécue par le peuple afghan ne se limiterait pas à ses frontières mais s'étendrait à diverses régions du monde pendant des décennies.

Le vice-président syrien a critiqué la résolution 1373 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui accorde aux pays le pouvoir de s'engager dans une guerre contre d'autres sous couvert de lutte contre le terrorisme, sans chercher de recours auprès des Nations Unies. Il a souligné le droit du peuple à résister à l'occupation et l'importance de faire la distinction entre la résistance et le terrorisme, accusant Israël de se livrer à un tel terrorisme contre le peuple palestinien. Khaddam a également critiqué les pays européens pour leur échec à adopter une résolution condamnant Israël lors de la récente Conférence de Durban sur la lutte contre le racisme, suggérant qu'ils avaient négligé le terrorisme israélien. Il a réitéré la détermination de la Syrie à convoquer une conférence internationale pour lutter contre le terrorisme et sa définition, soulignant le risque d'une escalade des épisodes de violence à l'échelle mondiale si une telle conférence n'était pas organisée.
Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp