« En réponse à ce que certaines agences de presse ont rapporté sur la décision rendue par le juge d’instruction de Damas accusant M. Abdel Halim Khaddam, ancien adjoint au président de la République arabe syrienne, d’avoir commis des crimes d’espionnage contre un État étranger, notamment des accusations liées à une attaque contre la Syrie, le bureau de presse de M. Abdel Halim Khaddam a publié la déclaration suivante :
M. Abdel Halim Khaddam n’est pas surpris par la décision rendue par le juge d’instruction, d’autant plus que le système judiciaire syrien est devenu un outil sécuritaire utilisé par le régime pour la répression et la tyrannie. Il est à noter que la décision ne mentionne pas l’État étranger présumément impliqué dans les activités d’espionnage.
Celui qui mérite d’être jugé et qui le sera prochainement par le peuple est le dictateur syrien Bachar al-Assad, qui a commis les crimes suivants, constituant une haute trahison :
- Répression du pays, réduction des libertés, corruption, appauvrissement de la population et démantèlement de l’unité nationale, affaiblissement de l’État et privation de sa capacité à protéger ses terres, ses cieux et ses côtes.
- Affaiblissement des forces armées par une mauvaise gestion, affaiblissement de leur structure, de leur professionnalisme, de leur moral et de leur préparation, les rendant incapables de remplir leurs obligations nationales.
- Don d’instructions à la direction des forces aériennes et de défense pour ne pas s’engager avec les avions militaires israéliens et non israéliens, transformant efficacement l’espace aérien syrien en une arène pour les frappes aériennes israéliennes à volonté. L’agression contre la région de Deir ez-Zor n’était pas la première, et Bachar al-Assad a constamment caché la vérité aux citoyens pour dissimuler l’ampleur des dégâts importants qu’il a causés à la structure de l’État et à la réalité du pays.
- Licenciement d’un nombre important de pilotes et d’ingénieurs pilotes pour des raisons sans rapport avec leurs fonctions.
- Implication dans des crimes de meurtre et d’attentats au Liban, causant de graves dommages aux intérêts syriens et aux relations fraternelles entre les deux peuples, en plus des crimes commis contre des citoyens innocents en Irak voisin.
- Le terrorisme était l’un des outils du régime au pouvoir, et l’explosion survenue il y a deux mois dans la région de Muslimiyah à Alep n’était pas due à la chaleur, mais plutôt au résultat d’un complot caché. Bachar al-Assad a faussement prétendu que l’explosion, survenue à 5 heures du matin, était due à la chaleur, tandis que certaines agences de presse ont indiqué une frappe aérienne visant le site.
- Affaiblir la Syrie fait partie de la politique de Bachar al-Assad et s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à obtenir le soutien d’Israël pour son régime. La véritable nature de la relation entre lui et les Israéliens est évidente. Les responsables israéliens ont exprimé leur désir de voir son régime perdurer, comme en témoignent les déclarations du Premier ministre israélien Olmert, qui respectait le président syrien et ses politiques.
- Le peuple syrien tiendra bientôt pour responsables le clan au pouvoir qui l’a privé de ses libertés, violé sa dignité, intensifié sa souffrance et franchi les limites de sa sécurité nationale. »