Au cours des réunions intensives tenues par le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam avec les dirigeants des partis libanais, Khaddam a eu hier une deuxième rencontre avec Walid Joumblatt, président du Parti socialiste progressiste. La réunion n'a duré qu'une demi-heure et Joumblatt a refusé de faire des déclarations.
On a appris que Joumblatt avait accepté de publier une déclaration condamnant Yasser Arafat, son approche soumise et la campagne dirigée contre la Syrie. De même, George Hawi, le secrétaire général du Parti communiste libanais, a accepté de publier une déclaration dans le même sens.
En outre, M. Khaddam a rencontré le député libanais Zaher Al-Khatib.
Des sources dans la capitale syrienne ont indiqué que le président Assad enverrait un haut responsable syrien à Babda ou Bikfaya pour rencontrer le président Gemayel en réponse à l'initiative du président Gemayel d'envoyer le ministre Joseph Al-Hashem à Damas. Il est toutefois peu probable que cet envoyé syrien arrive à Beyrouth avant que les dirigeants syriens n’aient conclu leurs consultations avec divers dirigeants islamiques libanais.
Par ailleurs, une réunion palestinienne a eu lieu hier au siège d'« Abu Musa ». Parmi les participants figuraient Abu Khaled Al-Mallah, Ahmed Jibril, Asim Kansuh, Walid Joumblatt et Tawfiq Sultan. Joumblatt et Sultan représentaient le Mouvement national libanais.
Par ailleurs, le vice-président Abdel Halim Khaddam a également rencontré la délégation du Parti démocratique arabe. Après la réunion, la direction du parti a publié une déclaration selon laquelle la discussion avec M. Khaddam s'est concentrée sur la prochaine élection présidentielle, la situation intérieure au Liban et la nécessité de mettre fin à l'effusion de sang dans les camps. Le parti a exprimé son opposition au conflit palestino-israélien et a souligné qu'il fallait diriger toutes les armes contre l'ennemi sioniste, qu'il soit libanais ou palestinien. Ils ont déclaré que le chemin vers la Palestine ne réside pas dans le document islamique de Bassam Abou Sharif ni dans les campagnes d'Abou Ammar contre la résilience de la Syrie face aux conspirations internes et externes, qu'ils voient actuellement en conjonction avec les tentatives ratées de l'Intifada dans le territoire occupé. Ils pensaient également que la reprise de la guerre des camps serait une vaine tentative de compromettre la sécurité des citoyens de Beyrouth, car ils ressentaient un sentiment de sécurité après une longue absence grâce aux principes du président Hafez al-Assad et des forces syriennes. La reddition des combattants de Yasser Arafat, après avoir pris conscience de l'exactitude de la situation, a montré l'échec de leur approche d'emploi et de déviation.