Paris, Damas – AFP, SANA : Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a mis en garde hier à Paris contre les conséquences d’une éventuelle attaque américaine contre l’Irak, affirmant qu’elle aurait des « conséquences désastreuses » pour l’ensemble de la région.
À l’issue d’une rencontre de 90 minutes avec le président Jacques Chirac au Palais de l’Élysée, Khaddam a confirmé que les points de vue français et syrien étaient alignés sur la question irakienne et la nécessité de garantir la sécurité et la stabilité dans la région, ainsi que d’empêcher toute opération militaire contre l’Irak.
Concernant le retour des inspecteurs internationaux des armes en Irak, Khaddam a souligné que « toutes ces questions seront discutées entre les Nations unies et l’Irak. »
Il est à noter que la Syrie est membre du Conseil de sécurité des Nations unies, tandis que la France est l’un de ses cinq membres permanents.
À l’issue des entretiens, le Palais de l’Élysée a annoncé que « le Président de la République a présenté la position de la France, qui a eu l’occasion de s’exprimer publiquement lors de la réunion des ambassadeurs et à Johannesburg » en marge du Sommet de la Terre.
Chirac a exprimé son opposition à toute action « unilatérale », affirmant qu’il appartient au Conseil de sécurité de décider de toute intervention éventuelle en Irak si Bagdad continue de refuser le retour des inspecteurs.
L’Élysée a ajouté que les discussions ont également porté sur la situation entre Israël et les Palestiniens, ainsi que sur les relations entre Israël, la Syrie et le Liban.
Louanges pour le rôle de la France : Khaddam a salué le rôle de la France en tant que l’un des acteurs clés de notre région, déclarant que la Syrie « apprécie grandement la politique du président Chirac, qui comprend la situation au Moyen-Orient dans toute sa complexité. »