Essayez d’arrêter le spasme entre les trois têtes. Khaddam a ouvert les portes du Palais Républicain Libanais devant Berri et Hariri

publisher: القبس AL Qabas

Publishing date: 2001-06-05

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Les portes du palais présidentiel libanais se sont ouvertes hier pour le président du Parlement Nabih Berri et le Premier ministre Rafik Hariri, après que les lignes téléphoniques vers le palais avaient été coupées depuis le retour du président Émile Lahoud de Paris vendredi.

Cependant, l’ouverture des portes n’aurait pas été possible sans le problème de santé rencontré par le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam dimanche à Tripoli, lors de la commémoration de l’ancien Premier ministre défunt, Rachid Karamé. Al-Qabas a appris que la présidence syrienne a demandé à Khaddam de travailler d’urgence pour apaiser les tensions politiques qui ont dominé le Liban ces derniers jours, alors que des signes de rupture sont apparus entre la première présidence et les deuxième et troisième présidences.

En effet, Khaddam, après avoir quitté l’hôpital (et confirmé que le problème de santé était dû à la consommation de poisson samedi soir), s’est rendu chez l’ancien Premier ministre Omar Karamé, puis a voyagé à Beyrouth, où il a rencontré le président du Parlement Nabih Berri, en présence du général de division Ghazi Kanaan, chef des forces de sécurité et de renseignement syriennes au Liban, puis avec le Premier ministre Rafik Hariri. Après des discussions visant à calmer les tensions, les quatre ont voyagé dans la voiture de Hariri jusqu’au palais de Baabda, où le vice-président syrien a été invité à déjeuner.

Réduction des tensions mais…

Selon des sources bien informées, la réunion à Baabda a permis de réduire le niveau de tension entre les présidences, mais des « problèmes majeurs » restent non résolus, dans l’attente d’un sommet libano-syrien auquel assisteront le président libanais ainsi que le président du Parlement et le Premier ministre. Ce sommet abordera la question du décret pour la session extraordinaire du Parlement, afin de poursuivre l’étude et l’adoption du budget. Lahoud a refusé de signer ce décret en raison de la décision de Berri de fixer la date de la session pour demain, mercredi, sans consultation préalable avec lui, ce qui va à l’encontre du texte constitutionnel. Cette infraction formelle aurait pu être négligée si les choses s’étaient déroulées sans encombre.

Session extraordinaire

Alors que certains députés ont menacé de soumettre une pétition signée par une majorité absolue pour ouvrir la session et contraindre le président à agir conformément au texte constitutionnel, des efforts récents ont conduit à l’orientation vers l’émission du décret, car Lahoud ne peut prendre aucune mesure qui entraverait le travail institutionnel du pays.

Les observateurs estiment que la fracture entre les trois dirigeants est trop profonde pour être comblée en une seule réunion. Les désaccords se sont accumulés, en particulier entre Lahoud et Hariri, tandis que Berri, Hariri et le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, s’accordent tous sur la demande de destitution du général Jamil al-Sayed, chef de la Sûreté générale, considéré comme un proche du président et détenteur de dossiers sensibles. Sa relation étroite avec les agences de sécurité syriennes est également soulignée.

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