Gemayel a rencontré pendant trois heures le vice-président Abdel Halim Khaddam – l’architecte du plan de paix des milices libanaises. Il a qualifié les réunions de réussies et a déclaré que les efforts se poursuivraient pour rétablir la paix dans sa nation déchirée par la guerre.
« Nous avons discuté de tout en profondeur et nos entretiens ont été très fructueux », a déclaré Gemayel à son retour. « Nous aspirons à une paix réelle et à mettre fin à l’état de guerre. Ce qui compte pour moi, c’est de mettre fin à l’état de guerre dans le sens le plus réel du terme, et non seulement sur le papier. »
Les sources ont indiqué qu’Assad et Gemayel étaient en « plein accord sur la gravité des développements dans le sud du Liban », mais que le chef de l’État libanais avait demandé plus de temps avant de donner son opinion finale sur le pacte de paix.
« Les délibérations sur le plan de paix n’ont pas abouti. Gemayel et Assad se rencontreront à nouveau la semaine prochaine pour reprendre leurs discussions sur le sujet », a déclaré une source gouvernementale qui a préféré garder l’anonymat.
L’accord a été signé samedi par Nabih Berri, chef de la milice musulmane chiite Amal, Walid Jumblatt, chef du Parti socialiste progressiste principalement druze, et Elie Hobeika, chef des Forces libanaises dirigées par les chrétiens.
Le soutien de Gemayel à l’accord médiatisé par la Syrie est considéré comme essentiel pour sa mise en œuvre. Damas a réitéré aujourd’hui la nécessité de l’accord.
« La Syrie, qui a déployé d’importants efforts pour faire signer l’accord, doublera son activité pour le faire appliquer », a déclaré le journal gouvernemental Tishrin dans un éditorial aujourd’hui. « Dans ce contexte, la Syrie sera un antagoniste obstiné contre ceux qui pourraient semer des obstacles sur le chemin de la mise en œuvre de l’accord. »
