Hier, le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a entamé une visite officielle de deux jours en Turquie, au cours de laquelle il transmettra un message du président syrien Bashar Al-Assad au président turc Ahmed Necdet Sazar. En outre, il s'engagera dans des discussions avec de hauts responsables turcs sur des questions bilatérales et régionales. Des sources syriennes ont indiqué que les entretiens de Khaddam à Ankara porteraient sur divers sujets, notamment la question de l'eau, la sécurité, le commerce, les relations économiques entre la Syrie et la Turquie, ainsi que les relations militaires entre la Turquie et Israël. En outre, ces sources notent que les discussions porteront sur les événements pénibles dans les territoires palestiniens et sur la question de Jérusalem, qui revêt une importance significative pour les nations arabes et islamiques. Ils perçoivent la visite de Khaddam à Ankara, précédant le prochain sommet islamique de Doha, comme une démarche stratégique de la Syrie visant à obtenir le soutien arabe et islamique pour ses positions exprimées lors du récent sommet du Caire, en particulier concernant Jérusalem, Al-Aqsa, la Palestine et d'autres questions. de préoccupation arabe et islamique. Les sources syriennes affirment leur conviction que la visite du vice-président syrien à Ankara est le résultat des progrès positifs dans les relations syro-turques depuis l'entrée en fonction du président Sazar, citant sa participation aux funérailles du défunt président Hafez Al-Assad et du invitation adressée au président Bachar Al-Assad à se rendre en Turquie.
ans ce contexte, il convient de noter qu’Ankara réévalue ses relations internationales et régionales dans le but d’établir des liens renforcés avec les pays européens et arabes, compte tenu de la tendance arabe vers un marché arabe unifié et un système euro-méditerranéen partagé dans le cadre de la Charte de Barcelone.
Certains militaires turcs ont appelé à une réévaluation de certains termes de l'accord militaire conclu avec Israël.
Les observateurs estiment que la visite du vice-président syrien à Ankara s’inscrit dans le cadre de ces développements en cours, qui pourraient potentiellement servir les intérêts des questions arabes d’une part et les relations arabo-turques en général d’autre part.
Bien que la Turquie régule le flux d'eau de son territoire vers la Syrie via l'Euphrate, cette question n'a pas entravé de manière significative le développement des relations bilatérales, comme en témoignent les progrès réalisés. Une importante délégation économique turque, dirigée par le ministre turc du Commerce, s'est déjà rendue en Syrie et, en réponse, une délégation syrienne dirigée par le ministre syrien de l'Intérieur, le Dr Mohammed Harba, s'est rendue à Ankara après avoir mené des négociations de sécurité entre les deux parties. Ces négociations ont abouti à la signature du célèbre accord d'Adana.
Des sources syriennes estiment que la Turquie a atteint un certain niveau d'autonomie dans son processus décisionnel concernant les questions dans la région arabe, notamment concernant la situation dans les territoires palestiniens et à Jérusalem. Ankara s'engage activement avec son environnement arabe et islamique, cherchant à renforcer ses relations avec ses voisins arabes, en particulier la Syrie, car la Syrie sert de porte d'entrée pour la Turquie vers la région du Golfe et l'Afrique du Nord.
Il est important de mentionner que le président turc a déjà condamné la violence israélienne et tenu Ariel Sharon pour responsable de l'escalade de la situation dans les territoires palestiniens. En outre, le ministre turc des Affaires étrangères a exprimé ses inquiétudes face à l'escalade de la violence et des tensions en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.