« Les deux parties ont confirmé leur volonté de continuer à renforcer la coopération entre l’Union Soviétique et la Syrie dans tous les domaines, y compris les affaires militaires », a déclaré un communiqué diffusé par l’agence de presse officielle Tass.
Le communiqué est paru un jour après que le ministre syrien des Affaires étrangères, Abdul Halim Khaddam, a quitté Moscou après une visite officielle de deux jours.
Le communiqué a dénoncé les États-Unis pour leur ingérence dans les affaires intérieures de la Pologne et Israël pour l’annexion des hauteurs du Golan syrien.
Concernant la Pologne, le communiqué a affirmé que les tentatives des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN d’interférer en Pologne contreviennent « à la charte de l’ONU et aux normes communément reconnues du droit international ».
L’annexion israélienne « constitue une grave violation de la charte et des résolutions des Nations Unies et une menace sérieuse pour la paix et la sécurité au Moyen-Orient et dans le monde entier », a-t-il ajouté.
Les deux parties ont promis de « contrer le développement dangereux de la situation dans cette région », mais n’ont donné aucun détail sur la manière dont elles entendaient le faire.
Khaddam a rencontré le ministre des Affaires étrangères Andreï Gromyko et le vice-ministre de la Défense Nikolai Ogarkov durant sa visite. Le communiqué ne faisait aucune mention de la présence d’Ogarkov aux pourparlers, qui se sont déroulés « dans une atmosphère d’amitié et de compréhension mutuelle ».
Le communiqué a qualifié le traité de coopération stratégique entre Israël et les États-Unis d’ « action dangereuse, dont les conséquences dépassent les frontières du Moyen-Orient ».
Il a rejeté les accords de Camp David et appelé à un règlement complet du conflit au Moyen-Orient, avec une conférence incluant l’Organisation de libération de la Palestine.
Les deux pays ont condamné les actions israéliennes contre les nations arabes, ainsi que ce qu’ils appellent les tentatives des États-Unis d’augmenter leur domination au Moyen-Orient.
« Tout cela constitue une atteinte aux droits des peuples arabes, y compris le peuple arabe de Palestine, et représente une menace pour la paix et la sécurité universelles. »
Le communiqué a salué la « croissance continue des relations soviéto-syriennes » et a promis de les renforcer davantage. Il a également déclaré que les rencontres entre le président Léonid Brejnev et le président syrien Hafez Assad constituaient une « contribution majeure » à l’amélioration des relations.