Khaddam à Moscou pour des consultations sur l’Irak. Tentatives politiques pour encercler les rassemblements militaires.

publisher: الجزيرة السعودية

Publishing date: 2003-01-18

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Vingt-quatre heures avant le voyage du président syrien Bachar al-Assad à Téhéran, des pourparlers vont débuter à Moscou entre le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam et des responsables russes. Il semble que les actions de la Syrie, à la hausse sur le plan régional et international, visent à influencer les centres de décision internationaux. Cela se réalise à travers deux objectifs principaux : établir une coordination régionale capable d’encercler la crise en cours et de réduire la probabilité de la guerre, ainsi que d’engager des discussions avec les capitales internationales pour explorer des stratégies potentielles afin d’éviter une catastrophe inévitable en cas de frappe militaire contre l’Irak. Dans ce contexte, une source diplomatique russe à Damas a déclaré que Khaddam s’efforcera de discuter des efforts politiques actuels et des moyens de prévenir la guerre avec les responsables russes.

Lors d’une interview avec Al-Jazeera, la source a exprimé l’intérêt vif de Damas à intensifier ses efforts envers les membres permanents du Conseil de sécurité. L’objectif est de garantir un soutien international capable de dissuader les États-Unis de lancer une opération militaire contre l’Irak. La source a souligné que la position de la Russie rejette toute forme d’intervention militaire sans résolution internationale, tout en plaidant en faveur de solutions politiques à la crise actuelle avec l’Irak. Il a été souligné que Damas s’efforce de contrer l’escalade militaire en intensifiant les actions politiques. Cela s’explique par le fait que la question en jeu ne concerne pas seulement l’établissement d’un équilibre international susceptible d’inciter le Conseil de sécurité à prendre une décision concernant la question irakienne. Elle est également liée à la paix mondiale, car toute guerre potentielle se déroulerait dans une région très sensible et complexe, aggravant ainsi les tensions, en particulier en l’absence d’un consensus international complet sur cette question.

Abordant les préoccupations syriennes quant à la perspective de la guerre, la source a souligné que la question dépasse la simple peur ou l’anxiété. Il existe une situation réaliste sur le terrain qui comporte des risques importants pour le Moyen-Orient et le monde entier. La source a souligné la nécessité de la plus grande prudence dans la gestion de la question de la guerre, étant donné la géographie géostratégique de la région. Selon la même source, la Syrie considère la guerre comme une violation stratégique de la région, non seulement en termes de création d’un précédent en renversant un système politique, mais aussi en termes de redéfinition de l’équilibre des pouvoirs de manière à accorder à Israël une position unique et à lui permettre d’exercer un contrôle sur l’équilibre régional.

La source a établi un lien entre la visite du président syrien à Téhéran et les prochaines discussions qui auront lieu à Moscou. Il a été souligné que la prévention de la guerre nécessite une coordination régionale et internationale simultanée. L’Iran, la Turquie et la Syrie sont les pays les plus touchés par une guerre potentielle. La question en jeu va au-delà des seules préoccupations économiques ; elle concerne plutôt le profond déséquilibre que qu’une telle guerre imposerait à la carte régionale. La source a en outre expliqué que l’Irak est une zone caractérisée par des chevauchements historiques de populations, de sorte que toute crise en Irak a un impact direct sur les pays voisins. Cela explique également l’intérêt de la Syrie à engager le dialogue avec l’opposition irakienne.

La source a souligné que la Syrie agit rapidement avant le 27 de ce mois, date à laquelle le rapport de la commission d’inspection sera présenté au Conseil de sécurité. Les indicateurs suggèrent que l’action militaire progresse indépendamment des inspections. Par conséquent, il est impératif d’encercler ce développement par le biais d’initiatives diplomatiques susceptibles de réduire la probabilité de la guerre après la présentation du rapport des inspecteurs au Conseil de sécurité.

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