La Russie a conditionné mercredi son approbation de toute décision internationale contre la Syrie au sein du Conseil de sécurité, en veillant à ce que la résolution n’inclue pas d’intervention militaire dans le pays. Cela survient au moment où Abdul-Halim Khaddam, l’ancien vice-président du président syrien, a affirmé que Bachar al-Assad avait désarmé l’armée à la suite de l’augmentation du nombre de déserteurs.
Pourparlers russo-américains
Les pourparlers tenus par Jeffrey Feltman, secrétaire d’État adjoint aux Affaires du Proche-Orient, avec des responsables russes, interviennent alors que l’ambassadeur américain en Russie, Michael McFaul, a déclaré que Moscou et Washington travaillent à exercer une pression sur Damas pour mettre en œuvre l’initiative de la Ligue arabe. Il a confirmé que les deux pays sont d’accord sur la nécessité d’arrêter la violence en Syrie et d’assurer une transition pacifique du pouvoir.
Ces développements surviennent alors que les consultations se poursuivent au Conseil de sécurité pour soutenir l’initiative présentée par la Ligue arabe par le biais d’une résolution qui devrait être adoptée d’ici la fin de la semaine.
L’initiative arabe présente des similitudes avec l’initiative du Golfe qui a traité de la crise yéménite, aboutissant à l’acceptation par le président yéménite de la tenue d’élections présidentielles anticipées.
Khaddam : Assad a désarmé l’armée
Cependant, Abdul-Halim Khaddam, l’ancien vice-président du président syrien, a confirmé dans une interview avec « Radio Sawa » que la situation en Syrie est totalement différente du Yémen. Khaddam a appelé à la formation d’une alliance internationale pour mener une opération militaire afin de contrôler la Syrie, affirmant que le président Assad a pris des mesures pour retirer des armes de l’armée syrienne.
Il a ajouté que Assad avait également déplacé la majorité de la présence militaire vers l’aéroport de Lattaquié sur la côte syrienne.
La Syrie connaît une augmentation du nombre de déserteurs de l’armée et des forces de police, rejoignant la prétendue Armée syrienne libre, dont les dirigeants affirment que sa force a dépassé les 50 000 soldats.