Les participants à la réunion réitèrent leur rejet du dialogue avec le régime de Damas.
La réunion de fondation du Comité national de soutien à la révolution syrienne, dirigé par l’ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, a débuté hier à Paris. Les participants à la réunion critiquent la position politique ambiguë du Conseil national syrien, refusant tout dialogue avec les autorités de Damas.
Au cours de la séance d’ouverture de ce rassemblement de trois jours, les participants appellent au renversement du régime du président syrien Bachar Assad par tous les moyens nécessaires, y compris la mobilisation de l’armée nationale syrienne et une intervention militaire étrangère.
Abdel Halim Khaddam déclare que le Comité national de soutien à l’opposition syrienne, composé de 61 membres, s’efforcera d’unir toutes les forces et tous les acteurs politiques syriens cherchant à renverser le régime en place à Damas. La commission vise à mobiliser un soutien financier, politique et diplomatique pour la révolution syrienne. En réponse à une question d’Al-Jazeera Net, Khaddam, qui a quitté le régime de son pays fin 2005, critique les partis fondateurs du Conseil national syrien, considérant leur approche comme discriminatoire et exclusive envers des factions importantes au sein de l’opposition syrienne. Il ajoute que ceux qui ont créé ce conseil voulaient contrôler sa taille et sa composition.
Le politicien syrien révèle qu’il n’a pas encore contacté les dirigeants du Conseil national, mais n’exclut pas de futures discussions avec eux. Il souligne que son organisation collaborera avec tous les acteurs syriens cherchant à renverser le régime sans exception.
Khaddam estime qu’il est nécessaire d’utiliser tous les moyens pour renverser le régime, y compris la possibilité d’un mouvement d’un groupe de militaires syriens ou d’une intervention militaire internationale. La figure de l’opposition syrienne basée à Paris explique sa position sur l’emploi de forces étrangères, affirmant qu’un régime tyrannique n’est pas un régime national et qu’il est plus brutal et pire que n’importe quelle occupation étrangère dans n’importe quelle période historique ou région du monde. Khaddam condamne fermement le soutien de l’Iran aux autorités de Damas, le considérant comme une alliance entre Téhéran, le régime syrien et ses alliés régionaux.
Il appelle la communauté alaouite, à laquelle appartient la famille Assad, et les anciens responsables syriens, qu’il qualifie de peuple rationnel de la communauté alaouite, à exprimer leur position sur les événements en Syrie. Selon lui, leur silence les place dans le cercle du régime et les tient pour responsables de ses crimes. Khaddam souligne que la révolution n’est pas dirigée contre la communauté alaouite mais contre le régime tyrannique et corrompu. Il souligne que la révolution n’incite pas à la haine ni ne cherche à se venger, mais oblige toutes les personnes impliquées dans les crimes du régime à répondre de leurs actes, quelle que soit leur affiliation.