Khaddam : Le Liban est occupé par l’Iran et le Hezbollah est au pouvoir. Si le régime tombe en Syrie… il sera libéré

publisher: الراي

Publishing date: 2011-11-07

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L’ancien vice-président syrien Abdul Halim Khaddam estime que le destin du Liban est lié à celui de la Syrie, affirmant : « Si le régime en Syrie tombe, le Liban sera libéré. »

Khaddam a déclaré au journal « Al-Nahar » en marge de la réunion inaugurale de la « Haute Autorité pour le Soutien de la Révolution Syrienne » qui s’est tenue à Paris : « Le Liban est actuellement occupé par l’Iran. Si ce régime persiste en Syrie, l’occupation maintiendra les Libanais sous son contrôle. »

Il estime qu' »il n’y a pas d’État au Liban aujourd’hui, et le pouvoir est entre les mains du Hezbollah. Par conséquent, on ne peut pas parler de l’État libanais. Le président de la République est sous l’égide du Hezbollah, et le commandant de l’armée, le Premier ministre, et toutes les institutions sont sous cette égide », se demandant : « Qui prend les décisions au Liban aujourd’hui ? »

Tout en confirmant que la Syrie sera « libérée », il a répondu à une question sur les dangers auxquels la société syrienne est confrontée et leur impact potentiel sur la société libanaise, et s’il était possible que la guerre civile en Syrie se propage au Liban : « Une guerre civile n’aura pas lieu en Syrie. » Il a expliqué : « Ce qui pourrait se produire en Syrie, c’est un conflit armé avec le régime, pas une guerre civile. Les gens en conflit les uns avec les autres sont improbables en Syrie. »

Il a rappelé la période de prolongation du mandat de l’ancien président libanais Émile Lahoud en septembre 2004, affirmant : « Avant ma visite privée à Paris et lors de mes adieux au président Bachar al-Assad, je lui ai demandé quelle était sa position sur la prolongation du mandat de Lahoud. Il a dit : ‘Nous ne procéderons pas à la prolongation. Ni les Syriens ne le désirent, ni les Arabes, ni les Libanais, ni les pays occidentaux influents de la région ne le veulent.’ Je lui ai dit : ‘J’espère que vous ne prendrez pas la décision de prolonger sous pression. Si vous décidez de prolonger, la Syrie sera au cœur du jeu international.’ Il a dit : ‘Dieu nous en garde.’ Il m’a demandé d’informer le président Rafik Hariri que la décision de prolongation n’est pas sur la table. J’ai appelé Hariri et l’ai informé que j’étais avec le président Assad, et il m’a demandé de transmettre la décision. Quatre jours après mon arrivée à Paris, Hariri m’a appelé et a dit : ‘Votre ami a changé de position.’ J’ai demandé : ‘Qu’est-ce qui a changé ?’ Il a dit qu’il voulait prolonger le mandat de Lahoud. J’ai alors conseillé à Hariri d’accepter, de monter dans un avion, de démissionner et de quitter le pays. »

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