Le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam a critiqué jeudi (27 février) la décision d’Israël de construire un nouveau projet de logement juif dans Jérusalem-Est arabe, la qualifiant d’obstacle à la paix au Moyen-Orient.
Après une réunion de 90 minutes avec le président français Jacques Chirac, le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam a déclaré aux journalistes : « À la lumière des initiatives récentes d’Israël, nous pouvons dire que ce pays ne veut pas la paix. La Syrie veut la paix, la France veut la paix, mais Israël ne le veut pas. » La porte-parole de Chirac, Catherine Colonna, a déclaré que le dirigeant français avait exprimé sa préoccupation après que le comité du cabinet israélien a approuvé des plans pour la construction de 6 500 logements sur le mont Abu Ghneim, connu des Israéliens sous le nom de Har Homa, à Jérusalem-Est, sur des terres capturées lors de la guerre du Moyen-Orient en 1967.
Chirac a déclaré à Khaddam qu’il était essentiel de relancer les négociations de paix entre Israéliens et Arabes, et que la France était prête à contribuer, a-t-elle ajouté.
Le président a également exprimé des inquiétudes concernant une détérioration de la violence dans le sud du Liban et a appelé à la retenue de toutes les parties, y compris les guérilleros du Hezbollah soutenus par l’Iran, qui opèrent depuis des zones contrôlées par les troupes syriennes.
Les pourparlers de paix entre Israël et la Syrie sont gelés depuis l’élection en mai dernier du Premier ministre israélien d’extrême droite, Benjamin Netanyahu. Paris s’est engagé à relancer les pourparlers de paix entre l’État juif, Damas et Beyrouth. La France a offert de participer à la surveillance de la frontière entre Israël et le Liban si un accord global est conclu.
Le vice-président Abdel-Halim Khaddam, accompagné de son ministre des Affaires étrangères Farouq al-Shara, quittera Paris ce soir et poursuivra son voyage qui le conduira dans d’autres villes européennes.
