Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam affirme que l’assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et l’appel de son successeur à des élections anticipées ont entravé la conclusion d’un accord de paix avec la Syrie. Dans une interview, Khaddam déclare que « l’assassinat de Rabin (en novembre 1995) et l’appel de Shimon Peres à organiser des élections anticipées ont été les principales raisons qui ont empêché la conclusion d’un accord entre la Syrie et Israël ».
Il déclare à l’agence United Press International : « Sinon, ils auraient poursuivi la conclusion des points restants de l’accord de paix. » Il ajoute : « Nous avions commencé à négocier des relations pacifiques lorsque Rabin a été assassiné. »
Il rejette l’affirmation de l’ancien négociateur israélien Uri Savir selon laquelle la Syrie et Israël auraient également trouvé un accord sur le partage de l’eau, la normalisation et les relations économiques.
Lorsqu’on lui demande pourquoi aucun accord de paix n’a été signé du temps de Rabin, alors qu’Israël avait accepté l’exigence syrienne d’un retrait complet du plateau du Golan, Khaddam répond : « Nous devions finaliser tous les autres éléments de la paix afin de pouvoir signer un accord global. »
Le vice-président a déclaré que la Syrie était « immédiatement prête » à reprendre les pourparlers de paix là où ils s’étaient arrêtés l’année précédente, et sur la base des engagements de paix de Rabin. Il a appelé la communauté internationale à faire pression sur le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou « afin qu’il modifie ses politiques et renouvelle son engagement envers le principe de la terre contre la paix ».
Les négociations ont été interrompues après une vague d’attentats-suicides en Israël perpétrés par des extrémistes islamistes en février et mars, qui ont fait 63 morts.