Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a souligné le soutien de son pays au Hezbollah au Liban et a accusé les États-Unis de le désigner comme une organisation terroriste et de demander le gel de ses avoirs. Lors d’une réunion avec des journalistes et des écrivains dans la capitale syrienne, Khaddam a déclaré que la Syrie était accusée de soutenir le Hezbollah et a affirmé qu’ils se défendraient si les paroles se transformaient en actes.
Khaddam a fermement rejeté la liste américaine qui inclut des organisations islamiques et arabes résistant à Israël. Il a exhorté les responsables arabes à interpréter la résolution de manière à faire la distinction entre une résistance légitime contre l’occupation et le terrorisme, en se ralliant à la position du Liban sur la question.
De plus, Khaddam a critiqué la résolution 1373 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée le 28 septembre, qui appelle au gel des fonds des prétendues organisations terroristes et à des sanctions contre les pays qui ne se conforment pas. Il a soutenu que la résolution permettait de cibler n’importe quel pays arabe sous prétexte de lutter contre le terrorisme tout en exemptant une action militaire contre n’importe quelle nation arabe ou islamique en raison de ses conséquences potentiellement graves.
Le Liban a officiellement rejeté la demande des États-Unis de geler les avoirs du Hezbollah, annoncée cinq jours plus tôt et incluant le Hezbollah sur une liste de 22 organisations et individus considérés comme terroristes par Washington. L’administration américaine s’est dite mécontente de la position du Liban et s’est inquiétée des effets négatifs potentiels sur l’économie libanaise.
