Hawatmeh a raconté les détails de sa rencontre avec Weizman, en précisant que ce dernier est entré de manière inattendue dans une salle du palais de Raghdan, où Hawatmeh et des députés arabes israéliens étaient présents. Il a confirmé que le président israélien avait initié une poignée de main et engagé une discussion sur les obstacles au processus de paix, avec les députés arabes israéliens faisant office de traducteurs.
Hawatmeh a de nouveau justifié la poignée de main en déclarant : « Nous comprenons que des ennemis se rencontrent et négocient ; les ennemis doivent se rencontrer pour faire la paix. Nous sommes des partisans de solutions globales basées sur l’application des résolutions des Nations Unies, qui appellent à mettre fin à l’occupation, à établir un État palestinien sur le sol national et au retour des réfugiés. »
Il a réaffirmé le soutien du FDLP à la déclaration de l’État palestinien le 4 mai prochain et a exhorté l’Autorité palestinienne à ne pas retarder cette annonce, car tout retard serait une perte pour les Palestiniens.
La Syrie pas concernée
Pour sa part, le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a affirmé que son pays ne tiendrait pas le dirigeant du FDLP responsable pour avoir serré la main du président israélien, en déclarant que de telles actions relevaient de la responsabilité de son organisation.
En réponse aux journalistes à Damas, Khaddam a déclaré : « Si un leader de l’opposition serre la main ou non, c’est son affaire. S’il fait une erreur, son organisation le tiendra responsable, et s’il a raison, son organisation devrait le récompenser. »
Il a ajouté : « Quant à l’opposition, notre politique ne se base pas sur les positions de l’opposition palestinienne. La politique de la Syrie en ce qui concerne la question palestinienne n’est pas liée ni aux loyalistes palestiniens, ni à l’opposition. En Syrie, nous considérons que la cause palestinienne est une cause syrienne, tout comme la question du plateau du Golan. »