Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a une fois de plus appelé à une conférence internationale pour définir et catégoriser le terrorisme, tout en avertissant que le monde serait témoin de davantage d'actes de violence. Il a souligné que la paix au Moyen-Orient sera irréalisable tant que l’occupation israélienne persistera.
Khaddam a été cité par l'agence de presse syrienne comme ayant déclaré : « Les Européens ont commis une erreur significative lors de la conférence de Durban en Afrique du Sud en refusant d'adopter une résolution condamnant Israël, protégeant ainsi ce terrorisme israélien. » Il a appelé à une conférence internationale pour définir et décrire précisément le terrorisme, avertissant que l'absence de cette conférence entraînerait des épisodes de violence successifs.
Le vice-président syrien a affirmé : « Il n'existe pas de bon ou de mauvais terrorisme. Le terrorisme existe et les gens ont le droit de résister à l'occupation. » Il a ajouté : « Si la résistance à l'occupation est considérée comme du terrorisme, alors l'histoire européenne doit être réécrite pour condamner tous les mouvements qui ont résisté au nazisme. »
En ce qui concerne la réalisation de la paix au Moyen-Orient, Khaddam a déclaré que cela ne pourra pas être réalisé « tant qu'Israël continue d'occuper ne serait-ce qu'un pouce du territoire de 1967 ». Il a ajouté que la paix nécessite d'assurer la sécurité des deux parties de manière équilibrée.
A l'issue de sa rencontre avec une délégation du Centre français d'études militaires supérieures, Abdel Halim Khaddam a accusé les Européens de donner la priorité à la sécurité d'Israël plutôt qu'à celle des pays arabes. Il a appelé les représentants de l'Union européenne à faire pression activement et sérieusement sur Israël, soulignant que leur rôle devrait être celui d'une action décisive plutôt que d'un simple questionnement. La délégation française est arrivée vendredi en Syrie et a rencontré aujourd'hui le ministre syrien de la Défense, le général Mustafa Tlass.