Abdel Halim Khaddam, l'ancien vice-président syrien, a une fois de plus appelé la communauté arabe et internationale à établir une coalition militaire pour sauver le peuple syrien du régime actuel. Il a souligné la nécessité de cette coalition, notamment à la lumière des résultats infructueux de la conférence « Genève 2 ». Khaddam a souligné que le peuple syrien continue de faire face à des massacres quotidiens sans que personne ne vienne à sa défense.
Dans une déclaration au journal électronique jordanien Al-Maqar vendredi, Khaddam a déclaré : « La Syrie est désormais devenue un refuge pour les extrémistes, représentant une menace non seulement pour le régime mais pour le monde entier ». Il a ensuite expliqué la nature complexe de la question, affirmant que la seule solution viable réside dans la formation d'une coalition militaire internationale pour sauver le peuple syrien.
Khaddam a souligné qu’il y a un an, la Syrie ne comptait pas d’éléments extrémistes extérieurs puisque c’était le régime syrien lui-même qui était responsable du meurtre de civils non armés. Il a souligné que l'armée d'Assad est soutenue par l'Iran, le Hezbollah, Abou Fadl al-Abbas, leurs alliés, ainsi que par des volontaires du Yémen, d'Iran et d'Afghanistan. À la lumière de cela, il a exhorté la communauté internationale à fournir un soutien à l’Armée syrienne libre, notamment des missiles anti-aériens, des missiles moyens et des armes avancées capables de contrer le régime.
Khaddam a appelé la communauté arabe et internationale à assumer ses responsabilités face aux actes terroristes et extrémistes perpétrés par le régime d'Assad contre le peuple syrien. Il a déclaré : « Les Syriens sont un peuple modéré, et ceux qui sont venus de l'étranger pour les combattre aux côtés du régime ont provoqué la destruction du peuple et de l'État ».
Faisant référence à ses précédents appels à la formation d'une coalition militaire pour intervenir en Syrie, Khaddam a répondu aux accusations de l'opposition syrienne, déclarant qu'il était accusé de prôner l'occupation étrangère. Il a toutefois précisé que son intention n'était pas de soutenir l'occupation mais plutôt d'intervenir pour sauver le peuple syrien. Il a interrogé l'opposition, lui demandant si l'Iran, qui n'est pas directement impliqué dans la guerre du régime contre le peuple, devrait être exempté de toute intervention.
Concernant le soutien humanitaire arabe, Khaddam a reconnu que certains pays fournissent une aide significative aux Syriens, qui se trouvent dans des circonstances désastreuses en raison de la stratégie de famine et de déplacement forcé du régime. Il a suggéré l'organisation d'une conférence nationale syrienne globale avec la participation de tous les segments de la population, visant à renverser le régime et à établir un système politique et militaire unifié, dirigé de préférence principalement par les forces internes syriennes.