L’Union soviétique et la Syrie ont condamné samedi les États-Unis et Israël et se sont engagées à renforcer leur coopération militaire et dans tous les autres domaines.
« Les deux parties ont confirmé leur volonté de continuer à renforcer la coopération entre l’Union soviétique et la Syrie dans tous les domaines, y compris les questions militaires », indique un communiqué diffusé par l’agence de presse officielle Tass.
Le communiqué est intervenu un jour après le départ de Moscou du ministre syrien des Affaires étrangères, Abdul Halim Khaddam, à l’issue d’une visite officielle de deux jours.
Le communiqué a condamné les États-Unis pour leur ingérence dans les affaires internes de la Pologne et Israël pour l’annexion du plateau du Golan occupé par la Syrie.
Khaddam a rencontré le ministre des Affaires étrangères Andreï Gromyko et le vice-ministre de la Défense Nikolai Ogarkov lors de sa visite. Le communiqué ne mentionne pas la présence d’Ogarkov lors des entretiens, mais indique qu’ils se sont déroulés « dans une atmosphère d’amitié et de compréhension mutuelle ».
Le communiqué qualifie le traité de coopération stratégique entre Israël et les États-Unis d' »action dangereuse dont les conséquences dépassent les frontières du Moyen-Orient ». Il rejette l’accord de Camp David et plaide en faveur d’un règlement global de la question de la paix au Moyen-Orient, avec une conférence incluant l’Organisation de libération de la Palestine.
Les deux pays ont condamné les actions d’Israël contre les nations arabes, ainsi que ce qu’ils ont appelé les tentatives américaines d’accroître leur domination au Moyen-Orient.
« Tout cela équivaut à une atteinte aux droits des peuples arabes, y compris le peuple arabe de Palestine, et constitue une menace pour la paix et la sécurité universelles. »
Le communiqué a salué la « croissance constante des relations soviéto-syriennes » et s’est engagé à les renforcer davantage. Il a également déclaré que les rencontres entre le président Leonid Brejnev et le président syrien Hafez Assad constituaient une « contribution majeure » à l’amélioration des relations.
