En réponse à certaines agences de presse faisant état de la publication d’une décision du juge d’instruction à Damas accusant M. Abdulhaleem Khaddam, l’ancien vice-président de la République arabe syrienne, de crimes d’espionnage contre un État étranger en vue d’attaquer la Syrie et d’autres chefs d’accusation, le bureau médiatique de M. Abdulhaleem Khaddam a déclaré ce qui suit :
M. Abdulhaleem Khaddam n’est pas surpris par une telle décision du juge d’instruction, d’autant plus que le système judiciaire syrien est devenu un instrument du régime pour la répression et l’exercice de la tyrannie. Il est à noter que la décision n’a pas précisé le pays avec lequel il aurait prétendument été impliqué dans l’espionnage.
Celui qui devrait être poursuivi, et qui le sera bientôt par le peuple, est le dictateur syrien Bachar al-Assad, qui a commis les crimes suivants relevant de la haute trahison :
a. La tyrannie dans la gouvernance du pays, la répression des libertés, la pratique de la corruption, l’appauvrissement du peuple et le démantèlement de l’unité nationale, affaiblissant l’État et le privant de la capacité de protéger sa terre, son ciel et ses côtes.
b. Affaiblir les forces armées en raison de failles dans leur structure, leur profession, leur moral et leur équipement, les rendant incapables de remplir leurs devoirs nationaux.
c. Donner des instructions aux dirigeants de la force aérienne et de la défense aérienne de ne pas s’engager contre les avions militaires israéliens et non israéliens, faisant de l’espace aérien syrien un terrain de jeu pour les frappes aériennes israéliennes quand et où elles le souhaitent. L’agression contre la région de Deir ez-Zor n’était pas la première, mais Bachar al-Assad cherchait toujours à tromper les citoyens pour qu’ils ne voient pas l’étendue des dommages importants qu’il a causés à la structure de l’État et à la réalité du pays.
d. Licencier un grand nombre de pilotes et d’ingénieurs aéronautiques pour des raisons sans rapport avec leurs fonctions professionnelles.
e. Implication dans des crimes de meurtre et d’attentats au Liban, causant des dommages importants aux intérêts syriens et aux relations fraternelles entre les deux peuples fraternels, en plus des crimes commis contre des citoyens innocents en Irak.
f. Le terrorisme était l’un des outils du régime au pouvoir. L’explosion récente dans la région de Muslimiya à Alep il y a deux mois n’était pas due à la chaleur mais était le résultat d’un complot caché de Bachar al-Assad, prétendant faussement que l’explosion, survenue à 5 heures du matin, était due à la chaleur. Certaines agences de presse ont laissé entendre une frappe aérienne visant le site.
g. Affaiblir la Syrie fait partie de la politique de Bachar al-Assad et s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à obtenir le soutien d’Israël pour son régime. Le Premier ministre israélien Olmert a clarifié la nature de la relation entre lui et les Israéliens, exprimant son respect pour le président al-Assad et ses politiques.
Le peuple syrien tiendra bientôt pour responsable la clique au pouvoir qui a confisqué leurs libertés, violé leur dignité, accru leur souffrance et sapé les frontières de leur sécurité nationale.