Une initiative syrienne pour améliorer les relations avec l’Egypte… Khaddam : L’Egypte nous est chère

publisher: الديار AL Diyar

Publishing date: 1989-01-10

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Régler le différend avec l’Irak semble beaucoup plus difficile

La visite d’Abdullah met en lumière la médiation saoudienne

Selon des analystes à Damas, la Syrie, qui a récemment rétabli des relations diplomatiques avec le Maroc, a initié une nouvelle approche ce week-end pour améliorer les relations avec l’Égypte, interrompues en 1977. Cependant, elle reste attachée à une ligne stricte qui ne suggère pas une amélioration proche des relations avec Le Caire.

La purification de l’atmosphère entre la Syrie et les pays arabes a été au centre de la visite du prince héritier saoudien Abdullah bin Abdulaziz à Damas vendredi dernier, qui a duré 24 heures et a souligné le rôle traditionnel de l’Arabie saoudite en tant que médiateur entre les États arabes. Avant de quitter Damas, le prince Abdullah a déclaré qu’il avait discuté des relations de la Syrie avec l’Égypte, l’Irak et le Maroc avec le président Hafez al-Assad.

Des sources diplomatiques arabes à Damas indiquent que la Syrie, considérant que le conflit israélo-arabe détermine le destin du monde arabe, pense toujours que les tentatives de dialogue avec l’ennemi sioniste sont vouées à l’échec. Les sources diplomatiques ajoutent que la Syrie pense pouvoir rester à l’écart des nouveaux développements diplomatiques au Moyen-Orient représentés par l’initiative de paix palestinienne et l’atmosphère internationale de détente. La position géographique stratégique de la Syrie, notamment ses frontières communes avec Israël, et sa forte présence militaire au Liban, un autre pays partageant des frontières avec Israël, contribuent à maintenir cette position.

Le vice-président syrien Abdul-Halim Khaddam a affirmé samedi dernier, lors du départ du prince héritier saoudien, que l’Égypte nous est chère, ce qui semblait être un nouveau geste de bonne volonté de la part de Damas envers Le Caire, le troisième en moins de deux mois. Il est à noter que les relations entre Damas et Le Caire ont été rompues en 1977 après la visite de l’ancien président égyptien Anouar el-Sadate à Jérusalem.

Les observateurs à Damas voient cela comme une démarche prudente, car le vice-président syrien a ajouté immédiatement, en réponse à une question sur le retour de l’Égypte à la Ligue arabe, je ne peux pas aborder des sujets qui n’ont pas encore été conclus dans les discussions. L’adhésion de l’Égypte à la Ligue arabe a été suspendue après la signature du traité de paix égypto-israélien en 1979.

Cependant, le règlement du différend entre la Syrie et l’Irak semble beaucoup plus difficile. Damas, toujours un allié significatif de Téhéran, estime que Bagdad a privé les Arabes d’une force redoutable contre Israël dès le début de sa guerre avec l’Iran en 1980.

La presse syrienne continue ses critiques quotidiennes virulentes contre le régime irakien, condamnant en particulier l’aide militaire fournie par l’Irak à la milice libanaise anti-syrienne des Forces libanaises à Choueifat contre la présence militaire syrienne au Liban.

Enfin, il y a la question de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont le président du Comité exécutif, Yasser Arafat, a été expulsé de Damas en 1983. Bien que les médias syriens adoptent systématiquement une attitude défaitiste envers l’OLP, les cercles palestiniens voient que Damas adopte une attitude attentiste depuis l’annonce de l’État palestinien le 15 novembre de l’année dernière en Algérie.

Damas, qui n’a pas encore reconnu officiellement l’État palestinien, surveille de près les développements avant de prendre toute décision à cet égard, selon les mêmes cercles palestiniens.

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