L’ancien vice-président syrien Abdul Halim Khaddam a attaqué le régime syrien, accusant le président Bachar al-Assad d’appauvrir son peuple et de le réprimer, quelques jours seulement avant un référendum en Syrie sur un second mandat pour Assad. Khaddam a déclaré mercredi soir lors d’une interview à la télévision libanaise Future TV, appartenant à la famille de l’ancien Premier ministre Rafik Hariri, assassiné en février 2005 : « Nous voulons un système démocratique (…) Bachar a semé la terreur et appauvri les Syriens. » Il a également critiqué la famille Assad, les accusant de monopoliser toutes les autorités.
Khaddam, qui a fondé le Front national du salut en exil en 2006, comprenant des personnalités de l’opposition syrienne, notamment les Frères musulmans, a lancé un appel avant le référendum prévu en Syrie le 27 mai pour un nouveau mandat de sept ans du président Bachar al-Assad. Il a appelé les Alaouites (la secte à laquelle appartient la famille Assad), les Baathistes (le parti au pouvoir) et le personnel militaire à « assumer leurs responsabilités » pour sauver le pays, selon lui. Khaddam a souligné des niveaux records de « corruption » que le pays n’avait pas connus à l’époque du défunt président Hafez al-Assad, selon ses dires.
Khaddam est l’une des figures éminentes de la « vieille garde » en Syrie et a démissionné en juin 2005 après avoir critiqué la politique étrangère poursuivie par Damas. En mai 2005, la justice syrienne a émis un mandat d’arrêt contre lui, diffusé via Interpol, après que le Conseil populaire syrien l’ait accusé de corruption et de haute trahison.