Abdel Halim Khaddam est arrivé à Taif. Les Saoudiens mettent en garde les Israéliens à Beyrouth

publisher: The New York Times

Publishing date: 1982-06-20

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L'Arabie saoudite a déclaré aujourd'hui que si les troupes israéliennes entraient à Beyrouth, les Arabes défendraient "leurs territoires" de toutes leurs forces, selon l'agence de presse saoudienne.

Rien n’indiquait à quels territoires les Saoudiens faisaient référence ni à quelle action spécifique ils menaçaient. L'avertissement a été émis après l'arrivée du ministre syrien des Affaires étrangères, Abdel Halim Khaddam, à Taif, la capitale d'été saoudienne, pour des discussions sur la crise.

Un communiqué du palais royal, rendu public par l'agence, fait référence à ce qu'elle appelle les menaces répétées d'Israël d'"envahir la capitale du Liban frère".

"Le royaume d'Arabie saoudite met donc en garde contre une telle démarche d'Israël et déclare que l'invasion de la capitale d'un pays arabe indépendant et souverain invalidera tous les efforts politiques et les efforts arabes déployés dans tous les domaines", indique le communiqué. .

L'action israélienne placerait les Arabes face à leur responsabilité historique « d'exercer leur droit légitime de défendre leurs territoires de toutes leurs forces », ajoute-t-il.

La déclaration, qui fait apparemment suite à une rencontre entre M. Khaddam et le nouveau monarque saoudien, le roi Fahd, affirme que le royaume se tient aux côtés de tous les États arabes dans leur solidarité avec les peuples libanais et palestinien.

"L'Arabie saoudite sera la première à répondre à l'appel du devoir", indique le communiqué. La visite de M. Khaddam en Arabie Saoudite est la première d'un responsable syrien depuis l'invasion du Liban, qui a amené les troupes israéliennes aux portes de Beyrouth à la poursuite des Palestiniens.

L'Arabie Saoudite a appelé la semaine dernière le président Reagan et les dirigeants de Grande-Bretagne, de France et d'Allemagne de l'Ouest à provoquer le retrait d'Israël du Liban.

La réunion d'aujourd'hui à Taëf s'est déroulée en présence du prince Abdallah, prince héritier saoudien et premier vice-Premier ministre, et du prince Sultan, deuxième vice-Premier ministre et ministre de la Défense.

Le royaume saoudien a joué un rôle clé dans l’élaboration d’un cessez-le-feu au Liban l’année dernière dans le but de parvenir à une réconciliation nationale. La Syrie a contribué à mettre fin à la guerre civile libanaise en 1976 et a stationné ses troupes au Liban sous mandat de la Ligue arabe. Ses forces ont subi de lourdes pertes lors de l’invasion israélienne.
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