Les sources syriennes ont déclaré aujourd’hui que le président Hafez al-Assad avait reçu et rejeté une demande du président Reagan demandant à la Syrie de reconsidérer son refus d’offrir un refuge aux guérilleros palestiniens piégés à l’ouest de Beyrouth par les forces israéliennes.
Selon les sources, la position syrienne demeure celle selon laquelle l’envoyé spécial américain, Philip C. Habib, devrait chercher le retrait des forces israéliennes du Liban plutôt que l’évacuation des guérilleros palestiniens.
Les informateurs ont également souligné que la Syrie n’avait reçu aucune demande de l’Organisation de libération de la Palestine pour accueillir des guérilleros.
On dit que la demande de Reagan était contenue dans un message écrit remis au président Assad le mercredi par l’ambassadeur Robert P. Paganelli. La Syrie avait formulé une plainte
Le contenu du message n’a pas été rendu public, mais on le décrit comme le premier message substantiel de l’administration Reagan au président syrien. Il est intervenu après des plaintes officielles de Damas selon lesquelles le gouvernement syrien n’avait pas été consulté sur les propositions discutées par M. Habib à Beyrouth pour résoudre la crise libanaise, bien qu’elles impliquent directement la Syrie.
Pendant ce temps, le ministre des Affaires étrangères et vice-Premier ministre de la Syrie, Abdel Halim Khaddam, s’est rendu aujourd’hui à Chypre pour assister à une réunion sur la crise libanaise avec des représentants de pays du tiers-monde qui se déclarent non alignés.
On s’attendait à ce qu’il recherche un soutien fort en faveur de la position de la Syrie avant de se rendre à Washington pour une réunion mardi avec le président Reagan. Des sources officielles à Damas ont indiqué que M. Khaddam demanderait à M. Reagan de contribuer à obtenir le retrait israélien du Liban.
Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, le prince Saud al-Faisal, devrait également se rendre à Washington mardi pour rencontrer M. Reagan au sujet de la crise libanaise. Des rencontres perçues comme significatives
Les diplomates à Damas ont déclaré que les visites à Washington revêtiraient une importance particulière car le président Reagan rencontrerait des représentants des deux courants principaux dans le monde arabe : le ministre saoudien, qui est le porte-parole des Arabes qualifiés de modérés, et le Syrien, qui représente les plus intransigeants. Ce sera également le premier contact de l’administration Reagan avec un haut responsable syrien.