Abdulhalim Khaddam, ancien vice-président de la Syrie, a déclaré : « Le discours prononcé hier, dimanche, par le président syrien Bashar al-Assad ne comporte aucune initiative politique, mais suggère plutôt qu’il manque de vision et de clairvoyance ou qu’il suit les instructions iraniennes en leur nom pour s’adresser au peuple syrien et à la communauté internationale. »
Khaddam a ajouté dans une déclaration au site jordanien « Jo 24 » diffusée aujourd’hui, lundi : « Le discours d’Assad indique qu’il profite de la faiblesse de la position des pays arabes face à la crise syrienne… et nous présente de tels discours désespérés. »
Il s’est demandé : « Pourquoi les Arabes n’ont-ils pas recours à une intervention internationale réaliste comme ils l’ont fait avec le peuple libyen lorsque Kadhafi a été éliminé ? » Il a mis en garde contre la propagation de l’extrémisme en Syrie si le peuple reste seul face au régime d’Assad, en disant : « La frustration et l’injustice sont deux facteurs majeurs de l’extrémisme, que je m’attends à ce qu’il engloutisse la Syrie et la région dans une violence extrême et la prive de sécurité et de sûreté. »
Le président Bashar al-Assad a prononcé un discours devant une foule de ses partisans à l’Opéra de Damas hier, dimanche, dans lequel il a ignoré les demandes de démission de l’opposition syrienne et a qualifié les efforts de médiation de l’envoyé spécial conjoint arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, d' »ingérence extérieure ».