Nechirvan Barzani, le vice-président du Parti démocratique du Kurdistan et neveu de Massoud Barzani, a conclu sa visite à Damas lundi après sa rencontre avec le président syrien Bachar al-Assad. Barzani s’est dit satisfait de la réunion, la décrivant comme une « réunion positive ».
La visite de Barzani à Damas avait pour but de fournir une « réassurance kurde » à la Syrie concernant la prétendue présence israélienne dans le nord de l’Irak. Il était accompagné d’Azad Barwari, membre du bureau politique du parti, et ils ont été reçus par Abdel Halim Khaddam, le vice-président de la République, hier matin.
Selon l’Agence de presse syrienne, la discussion entre Barzani et Khaddam a porté sur la situation en Irak, la souffrance du peuple irakien, l’importance de renforcer l’unité nationale et le désir de la Syrie de soutenir le peuple irakien frère dans la reconquête de sa souveraineté, de son indépendance et de la fin de l’occupation. Après la réunion, Nechirvan Barzani a décrit les pourparlers comme positifs, soulignant la préoccupation de la Syrie à aider le peuple irakien frère à maintenir son intégrité territoriale, son indépendance et sa souveraineté. Le responsable kurde a réitéré le démenti de toute présence israélienne dans le nord de l’Irak, affirmant qu’il n’y a aucune vérité dans les informations et les nouvelles concernant la pénétration israélienne au Kurdistan irakien. Il a ajouté : « Nous n’avons pas eu besoin de relations avec Israël depuis plus de 13 ans. Nous vivons presque indépendamment et avons prouvé à tout le monde que nous sommes un facteur de stabilité dans la région et que nous ne serons certainement pas un facteur d’instabilité. »
Damas reste préoccupée par les discussions en cours, notamment dans la presse arabe, concernant une prétendue présence israélienne dans le nord de l’Irak, suite aux rapports du journaliste américain Seymour Horch dans le magazine New Yorker. Cependant, les partis kurdes et le gouvernement irakien ont constamment nié ces rapports, affirmant qu’ils n’établiront pas de relations avec Israël avant les pays arabes.