Le président français Jacques Chirac s'est dit profondément préoccupé par la détérioration de la situation en Irak et a espéré que le transfert du pouvoir aux Irakiens, prévu le 30 juin, apporterait un changement substantiel.
La situation en Irak a été au centre des discussions qui ont duré près d'une heure entre le président Chirac et le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, qui a transmis un message du président syrien Bachar Al-Assad.
Après la réunion à l'Elysée, Khaddam n'a pas fait de déclaration mais a simplement informé les journalistes qu'il avait discuté de tout avec Chirac.
L'Elysée a déclaré que Chirac considérait la détérioration de la situation comme un sujet de grande préoccupation, renforçant ainsi sa conviction dans la nécessité de prendre toutes les mesures possibles pour garantir le succès de l'échéance du 30 juin et provoquer une véritable transformation.
Des sources proches de l'Elysée ont révélé que les discussions entre Chirac et Khaddam portaient sur diverses questions, mais que l'urgence de la situation en Irak primait. Ils ont également indiqué que le président français a souligné l'importance du succès du 30 juin, qui implique le transfert de l'autorité des Américains vers les Irakiens. Cependant, plusieurs questions se posent concernant le processus et son exécution, notamment la manière dont les pouvoirs seront transférés, si cela se fera à temps, qui assumera l'autorité et l'étendue des pouvoirs que Washington accordera aux Irakiens, qu'ils soient globaux ou fragmentés. .
Les sources ont souligné que ces questions naturelles et légitimes s'inscrivent dans la ligne ferme de la France, qui prône le transfert complet de souveraineté aux Irakiens. Ils ont souligné le rôle de la communauté internationale pour soutenir l'Iraq dans cette entreprise.
Concernant la situation actuelle en Irak, notamment dans le sud, des sources proches de l'Elysée ont écarté la comparaison avec une "Intifada". Ils ont précisé que la présence actuelle des forces américaines ne serait pas considérée comme une occupation si une résolution des Nations Unies était adoptée, intégrant les forces américaines à un contingent international affilié aux Nations Unies.
Concernant Muqtada Al-Sadr, les milieux français s’interrogent sur son caractère raisonnable. En réponse à une question, ils se sont demandé pourquoi les Américains avaient déclenché un conflit en attisant la ruche, notamment concernant l'assassinat de M. Abdul Majeed Al-Khoei.
Les commentaires de l'Elysée révèlent une inquiétude évidente quant au fait que les actions de M. Al-Sadr pourraient mettre en péril les espoirs placés dans les Américains de respecter leur engagement de transférer la souveraineté aux Irakiens comme prévu le 30 juin.