Des sources politiques de haut niveau à Bagdad ont révélé qu’il y avait eu récemment des communications irakiennes avec l’ancien vice-président syrien, Abdul Halim Khaddam. Ils ont mentionné que Bagdad avait pris contact avec Khaddam pour s’enquérir du rôle de la Syrie dans le soutien aux opérations terroristes actuelles en Irak. Ils ont ajouté : « En vérité, Khaddam a accueilli favorablement ces communications irakiennes et nous a informés qu’il avait l’intention de nous contacter, mais les Irakiens l’ont devancé. » Ces sources ont indiqué que des préparatifs sont en cours pour qu’une délégation irakienne, comprenant des représentants des ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur et du conseiller en sécurité nationale, rende visite à Khaddam à Paris ou dans une ville européenne. Ils ont également rapporté que « Bagdad est convaincu qu’une rencontre directe avec Khaddam aidera à révéler de nombreux détails sur le rôle du gouvernement syrien et de ses agences de renseignement dans la question du terrorisme en Irak. »
Ils ont affirmé que les Américains ont fortement encouragé le gouvernement irakien à rencontrer Khaddam car ils pensent qu’il possède beaucoup d’informations sur la position officielle de la Syrie concernant la situation interne en Irak. Ces sources ont considéré que les accusations formulées par certains leaders de partis libanais à l’encontre du président syrien Bashar al-Assad en tant que terroriste sont très provocantes et ont des implications significatives sur le rôle de la Syrie dans la question irakienne, en particulier l’aspect sécuritaire.
Ils n’ont pas exclu que le rôle de la Syrie puisse être similaire au Liban et en Irak, et ils ont nié toute communication irako-syrienne concernant les déclarations du vice-président syrien Farouk al-Chareh concernant la restauration des relations diplomatiques avec Bagdad après la formation du nouveau gouvernement irakien. Ils ont conclu en affirmant : « L’implication de la Syrie dans la question de la sécurité en Irak est une question stratégique sérieuse, et le président Assad en est bien conscient. Il est ironique de discuter d’un rôle officiel syrien sans la connaissance d’Assad à l’encontre de l’Irak. »