Abdul Haleem Khaddam, l’ancien vice-président du président syrien, a poursuivi son attaque contre le président Bachar al-Assad et la famille Assad après avoir annoncé sa défection du régime. Khaddam a appelé le président syrien à participer à un débat télévisé sur n’importe quelle chaîne pour débattre avec lui et permettre aux gens de voir qui est sincère.
Lors d’une interview avec la chaîne américaine « Alhurra », diffusée vendredi soir, Khaddam a également appelé à la formation d’une commission d’enquête sur les dossiers de corruption en Syrie, affirmant que la commission découvrirait que la famille Assad a dissimulé la corruption en Syrie depuis 1970. En ce qui concerne sa récente rencontre avec Ali Sadr al-Din al-Bayanouni, le guide général des Frères musulmans en Syrie, Khaddam s’est déclaré satisfait de la vision politique de l’organisation suite à leur rencontre à Bruxelles. Ils ont convenu de construire un nouveau système démocratique dans lequel chacun contribue et les urnes deviennent l’autorité.
Interrogé sur le fait que Bayanouni ait exigé des excuses pour son rôle pendant son temps au gouvernement, Khaddam a déclaré que le passé n’avait pas été discuté et pourrait être abordé ultérieurement. Commentant les récentes modifications gouvernementales, Khaddam estimait que même si le régime changeait dix ministres chaque jour, le pays n’en bénéficierait pas car le problème réside au sommet du système.
Khaddam a accusé le régime de chercher à susciter le sectarisme au sein de la communauté alaouite et à instiller la peur chez les frères alaouites en faisant croire que le changement vise la secte, soulignant que cette affirmation est fausse. En réponse à une question sur la focalisation sur Khaddam pendant cette période, des sources à Alhurra ont nié tout intérêt particulier pour le député syrien défecteur ou les figures de l’opposition syrienne, affirmant qu’ils traitent Khaddam comme tout responsable actuel ou ancien, suivant une politique constante de la chaîne caractérisée comme totalement neutre.
Par ailleurs, Khaddam poursuit ses rencontres avec diverses factions de l’opposition syrienne. L’Assemblée nationale démocratique de la liberté a annoncé qu’à l’invitation personnelle de Khaddam, le Dr Hussam al-Deri, le secrétaire général de l’Assemblée nationale démocratique de la liberté et membre du comité exécutif du Conseil national syrien aux États-Unis, a rencontré à Paris le mardi dernier. La rencontre a eu lieu au nom de son père, le contre-amiral et ambassadeur à la retraite Abdou al-Deri, avec le vice-président de l’opposition syrienne, le professeur Abdul Haleem Khaddam. Cette réunion représente une étape sérieuse pour échanger des points de vue sur les meilleures façons de unifier l’opposition, renforcer ses activités et explorer des moyens efficaces et pratiques pour un changement démocratique pacifique du régime complet et oppressif imposé au grand peuple syrien depuis plus de quarante ans.
L’Assemblée considère que le régime a déchiré l’unité nationale, apporté la pauvreté, la corruption économique et sociale, pillé la richesse du peuple et de l’État, et détruit son patrimoine culturel. La liberté a été suspendue aux portes des cellules de prison, des potences et des fosses communes horribles, notamment celles commises contre les détenus de la prison de Tadmor pendant leur sommeil, et les massacres à Hama, Alep, Jisr al-Shughur, Idlib et de nombreuses villes syriennes. Avant que les vents du changement ne balayent la Syrie avec des décisions internationales résultant de l’entêtement, de l’arrogance et de l’insistance du régime à défier la communauté internationale, il est crucial d’imposer la volonté du peuple syrien pour jouir de la liberté et de la démocratie comme d’autres nations dans le monde. L’objectif est que la Syrie retrouve sa position naturelle et de premier plan sur le plan régional, international et au sein du monde arabe.