Des milliers de Syriens ont manifesté hier dans les centres urbains en solidarité avec la ville assiégée de Daraa et pour réclamer des libertés politiques, bravant le déploiement massif de l’armée et des forces de sécurité.
Des manifestations ont éclaté dans au moins une banlieue de la capitale Damas, dans la ville de Homs dans la région centrale, la ville côtière de Baniyas, et également dans l’est de la Syrie. Des témoins, des leaders de l’opposition et un groupe de défense des droits de l’homme ont indiqué que deux petites manifestations ont également commencé dans le centre de Damas.
Les autorités syriennes avaient exhorté les citoyens à s’abstenir de manifester le « vendredi » suite à des appels à une « Journée de la colère » à l’échelle nationale, avertissant de l’application des « lois d’urgence ».
« Jeunes de la Révolution syrienne » sur la plateforme de médias sociaux Facebook ont appelé à des manifestations lors du « vendredi de la colère » contre le régime et en solidarité avec Daraa.
L’ancien vice-président syrien Abdulhaleem Khaddam a exprimé son espoir que le président Bachar al-Assad démissionne de son poste.
Khaddam, résidant à Paris, a déclaré dans des entretiens au quotidien turc « Hurriyet » que la situation en Syrie a atteint des dimensions dangereuses, et c’est pourquoi il espère qu’Assad démissionnera.
Khaddam a souligné que le régime syrien s’appuie sur des institutions de renseignement, de police et militaires, et pour cette raison, le régime syrien dirigé par Bachar al-Assad choisit la voie de tuer et d’arrêter les opposants au régime. Il a noté que le peuple syrien a choisi la voie de la désobéissance dans diverses villes syriennes contre son régime parce qu’il vit sous une pression intense et une vie économique difficile.