Lors d’une conférence « sans précédent » tenue dans la capitale britannique, l’ancien vice-président affirme que « le peuple a faim, son bien-être est spolié par une élite corrompue ».
Les efforts visant à renverser le régime du président syrien Bachar al-Assad ont gagné en intensité lors d’une conférence publique organisée à Londres par ses opposants en exil. La conférence est présidée par l’ancien vice-président Abdel Halim Khaddam, qui a prédit que les jours du président syrien étaient comptés.
S’adressant à un journaliste du London Times sous haute sécurité, Khaddam a affirmé que la corruption et l’exploitation du pouvoir avaient éloigné Assad fils des citoyens syriens.
« Ce régime est condamné », a déclaré l’homme politique en exil. « Il doit recourir à une répression brutale, tandis que le peuple a faim et voit son bien-être être spolié par l’élite corrompue. »
Le front dirigé par Khaddam, âgé de 74 ans, affirme bénéficier du soutien de 75 personnalités influentes issues de tout le spectre politique syrien, actuellement en exil, dont des membres du mouvement des Frères musulmans, interdit à Damas.
« Assad savait pour l’assassinat de Hariri »
Malgré cette conférence, qualifiée par ses organisateurs de « sans précédent par son ampleur et ses objectifs », il semble qu’Assad ait réussi à vaincre son opposition intérieure et à renforcer son régime, depuis qu’il a provoqué la colère de l’Occident à la suite de l’assassinat mystérieux de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
Lors de l’entretien à Londres, Khaddam a réitéré sa position selon laquelle il était impossible que l’ancien Premier ministre libanais ait été assassiné sans que le président syrien en soit informé.
Les responsables du gouvernement britannique ont nié tout lien avec la conférence des exilés syriens tenue dans leur capitale, affirmant qu’elle avait été organisée de manière indépendante et sans aucun soutien gouvernemental.