Abdul Haleem Khaddam, ancien vice-président du président syrien, a accusé le président Bachar al-Assad jeudi de planifier le partage de la Syrie et de mobiliser ses armes dans les régions alaouites.
Dans une interview avec le journal français « Le Figaro », Abdul Haleem Khaddam a déclaré : « Bachar al-Assad et sa famille ont initialement distribué des fusils et des mitrailleuses dans les villes et villages habités par les Alaouites de leur secte… Et depuis un mois, ils ont commencé à transférer des armes lourdes par voie terrestre vers la côte pour les dissimuler dans les collines et les montagnes de ces régions. »
Khaddam, qui a fait défection du régime syrien en 2005 et vit en France depuis, a ajouté que le président syrien met en œuvre un plan pour « diviser le pays », indiquant que « tous les missiles et les armes stratégiques ont été transférés, tandis que les chars et l’artillerie ont été partiellement divisés car le régime doit en conserver certains pour réprimer les manifestants dans les villes. » Il a également confirmé que Assad prévoit d’envoyer des avions de chasse à l’aéroport de Lattaquié.
L’ancien vice-président syrien a déclaré que « les régions alaouites comprennent le sud-ouest de Homs et s’étendent vers le haut à travers Hama pour atteindre Lattaquié sur la côte syrienne. » Il a ajouté que Assad met actuellement en œuvre un plan « visant à provoquer une guerre sectaire », affirmant que « la force a échoué, et tout ce qui lui reste est de mettre en œuvre un plan pour déstabiliser et diviser la Syrie, ce qui détruirait le pays. »
Khaddam a mentionné qu’il a appris « depuis un mois qu’Assad a confessé à l’un de ses alliés libanais son intention d’établir un État alaouite à partir duquel il pourrait déclencher une guerre civile et sectaire. » L’ancien responsable syrien et actuel opposant a prédit que le plan d’Assad échouera car « le peuple syrien continuera sa lutte pour défendre l’unité du territoire syrien », suggérant que ce plan pourrait accélérer la fin de Bachar al-Assad.
La figure de l’opposition syrienne a souligné le danger de ce qu’il appelle le plan de Bachar pour diviser le pays, car son échec pourrait amener les extrémistes en Syrie à rechercher le soutien de leurs homologues dans le monde islamique, constituant une menace d’entrée des terroristes sur la scène syrienne, entraînant finalement la déstabilisation de toute la région.