L’ancien vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, a appelé la Ligue arabe à prendre des mesures visant à délégitimer le régime syrien et son président. Pendant ce temps, les ministres des Affaires étrangères arabes ont commencé leur réunion samedi après-midi pour discuter des moyens de faire pression sur le régime syrien afin de mettre fin à la violence.
La réunion a commencé par une session à huis clos, à laquelle le ministre des Affaires étrangères syrien, Walid Al-Muallem, était absent. Il n’a pas non plus assisté à la réunion ministérielle précédente le 2 novembre de cette année. La Syrie est représentée à la réunion par son ambassadeur auprès de la Ligue arabe, Youssef Ahmed.
La réunion discute des mesures nécessaires pour faire face aux évolutions en Syrie à la lumière du rapport préparé par le Comité ministériel arabe sur la crise syrienne lors d’une réunion à huis clos tenue vendredi soir au Caire, qui a duré jusqu’aux premières heures de samedi.
Khaddam, le secrétaire général de l’Autorité générale de soutien à la révolution syrienne, a appelé les pays arabes dans une déclaration distribuée par l’autorité depuis son siège à Paris samedi. Il les a exhortés à prendre des décisions supplémentaires, y compris des sanctions, telles que la suspension de l’adhésion du régime syrien à la Ligue arabe, l’interdiction des transactions financières, économiques et commerciales avec lui, ainsi que la saisie des avoirs financiers du régime et de ses associés dans les pays arabes.
Il a également appelé la Ligue arabe à imposer des sanctions similaires à celles adoptées par l’Union européenne, qu’elles soient économiques ou politiques, contre le président syrien et les personnalités du régime.
Khaddam a exprimé l’espoir que lors de la réunion de samedi, la Ligue arabe adopterait des décisions « qui répondent aux aspirations des Syriens à la libération et à la détermination de leur destin, et qui permettent d’échapper à un régime qui a accru sa répression et sa corruption, poursuivant ses actes de meurtre, de destruction, de torture, d’arrestation, d’invasion de villes et de villages, de violation de la sanctité des foyers et des droits fondamentaux des citoyens au cours des neuf derniers mois ».
Il a lancé un appel au Conseil de la Ligue arabe, qui se réunit pour la deuxième fois pour discuter de la situation désastreuse en Syrie et des résultats de la récente initiative, pour qu’il comprenne qu’une tentative de maintenir le régime ou de le soutenir constituerait un danger majeur non seulement pour la Syrie, mais aussi pour la région.