Khaddam exhorte l’opposition syrienne à boycotter les pourparlers de Genève, accuse la Russie et les États-Unis de maintenir le régime d’Assad
Khaddam exhorte l’opposition syrienne à boycotter les pourparlers de Genève et accuse la Russie et l’Amérique de préserver le régime d’Assad. L’ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a appelé l’opposition syrienne à boycotter la prochaine conférence de paix de Genève 2, avertissant que sa participation entraînerait des répercussions graves. Khaddam a également accusé la Russie et les États-Unis de chercher à maintenir le président syrien Bachar al-Assad au pouvoir, soulignant que les factions armées locales et l’Armée Libre ne permettraient pas qu’une catastrophe syrienne similaire à celle de la Palestine se produise.
Khaddam a déclaré que la Russie et l’Amérique cherchaient à organiser une conférence de paix afin de négocier une solution mettant fin à la crise sanglante en Syrie, quelles que soient les effusions de sang causées par un régime tyrannique dirigé par le « tueur » Bachar al-Assad. Le responsable dissident a accusé les deux superpuissances mondiales d’ignorer les aspirations et les objectifs du peuple syrien en matière de libération, de renversement du régime et de reddition de comptes des responsables de leurs péchés. Il a également averti que la situation se détériorerait si la Coalition nationale syrienne, ou toute autre faction de l’opposition, participait à la conférence de Genève. Il a souligné : « Les factions de l’opposition doivent réaliser qu’elles échoueront à réaliser les aspirations du peuple syrien, car les deux pays parrains de la conférence ont convenu de ne pas renverser le régime, mais plutôt d’intégrer l’opposition. »
Khaddam a déclaré dans un message au peuple syrien, mercredi, une copie de laquelle a été reçue par l’United Press International : « La participation de la Coalition nationale ou de toute partie syrienne au nom de l’opposition aura des répercussions dangereuses qui entraîneront une complication supplémentaire de la situation en Syrie. » Il a averti : « Toute participation dépassant les objectifs de la révolution et sa lutte pour le changement et la construction d’un État civil démocratique dans lequel les citoyens ont des droits et des devoirs égaux sera extrêmement dangereuse. »
Khaddam a ajouté : « Les partis de l’opposition souhaitant participer à la conférence de Genève 2 ne pourront pas réaliser ce à quoi aspirent les Syriens, car la décision des deux pays parrains de la conférence n’est pas de renverser le régime, mais plutôt de faire participer certains opposants au gouvernement. » Il a accusé la Russie et les États-Unis d’ « ignorer les objectifs du peuple syrien en matière de libération, de renversement du régime et de reddition de comptes des auteurs de meurtres, de génocide et d’humiliations. » Khaddam a appelé l’opposition syrienne à « travailler à la tenue d’une conférence nationale globale regroupant toutes les parties de l’opposition syrienne engagées à travailler pour renverser le régime, afin d’unifier les forces, les efforts et les objectifs sur la base de sauver la Syrie, de protéger son peuple, de renverser le régime et de construire une autorité issue du peuple. »
