Le Vice-Président syrien, Abdul Halim Khaddam, a informé la conférence du Mouvement des non-alignés que son pays ne peut pas soutenir la résolution recherchée par les États-Unis et la Grande-Bretagne au Conseil de sécurité contre l’Irak.
La Syrie, seul membre arabe du Conseil de sécurité des Nations Unies, a annoncé aujourd’hui, mardi, qu’elle votera contre les efforts des États-Unis et de la Grande-Bretagne pour émettre une nouvelle résolution sur l’Irak.
Abdul Halim Khaddam, le Vice-Président syrien, a déclaré lors du sommet du Mouvement des non-alignés qui s’est tenu en Malaisie que son pays ne peut pas soutenir la résolution. Il a affirmé que si la guerre éclate, la Syrie remodelerait la région mais dans une direction différente de ce que les États-Unis cherchent.
Khaddam a déclaré à Reuters en marge du sommet : « Il n’y a aucune justification pour proposer une quelconque résolution. Les inspecteurs font leur travail pour mettre en œuvre la résolution 1441… Par conséquent, nous ne sommes pas d’accord avec ce projet. »
Khaddam a informé le sommet que les États-Unis ont seulement réussi à aliéner les gens dans le monde entier et que la politique de la puissance peut détruire et tuer, mais ne peut pas établir la sécurité. Il a déclaré que ceux qui veulent emprunter la voie de la guerre devraient bien lire l’histoire car la force militaire agressive est destinée à être vaincue.
Il a poursuivi en affirmant que l’objectif de la guerre est de remodeler les intérêts au Moyen-Orient pour assurer les intérêts américains. Il a souligné que cela est très dangereux car cela menace la souveraineté et l’indépendance des États membres des Nations Unies.
Khaddam a appelé ceux qui prônent la guerre à rechercher la paix et le dialogue car la guerre a des conséquences graves sur les intérêts et la sécurité de tous, y compris ceux qui lancent la guerre. Il a également mis en garde contre une radicalisation accrue résultant de la guerre en Irak.
