Khaddam « conseille » à Assad de comparaître devant la commission d’enquête

publisher: المستقبل Mustaqbal

Publishing date: 2006-01-16

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp

Abdel Halim Khaddam, ancien vice-président syrien ayant fait défection du régime au pouvoir à Damas, a conseillé au président Bachar al-Assad de comparaître devant la commission d’enquête internationale sur l’assassinat du défunt président Rafik Hariri. Il a nié les accusations de corruption et d’implication dans d’anciens assassinats au Liban.

Dans une interview publiée hier par le journal qatari « Al-Watan », Khaddam a déclaré : « Je lui conseille d’accepter car son refus pourrait exposer la Syrie à des pressions et des sanctions. S’il est convaincu de son innocence, pourquoi ne pas l’accepter ? Le président (libanais Emil) Lahoud a accepté et rencontré la commission. » Il a souligné que « l’invocation de la souveraineté n’est pas correcte, et le mot souveraineté n’est pas le plus important. Ce qui est plus important, c’est que la Syrie ne subisse pas de préjudice. »

Par ailleurs, Khaddam a nié toute responsabilité dans les transgressions, la corruption et les assassinats au Liban lorsqu’il était responsable du dossier libanais. Il a déclaré : « Mes responsabilités étaient politiques, et j’avais un comité, ce qui signifie que je n’étais pas seul, et nous n’avions aucun lien avec les questions de sécurité. » Il a ajouté : « La nature du régime en Syrie est telle qu’il n’y a pas de relation entre les politiciens et les forces armées ou les forces de sécurité. »

Il a nié tout lien entre l’Arabie saoudite et son choix de la chaîne « Al Arabiya », basée à Dubaï, pour annoncer ses premières positions marquant sa séparation du régime syrien. À ce sujet, il a déclaré : « L’Arabie saoudite n’a aucun lien avec cette affaire, que ce soit directement ou indirectement. Il y a eu un contact avec Al Arabiya par le biais de son directeur ici. » Il a ajouté : « Le journal ‘Al-Hayat’ a pris une interview de moi mais n’a publié que des extraits. Ils ont dit qu’ils publieraient le texte intégral le lendemain, ce qui n’a pas eu lieu. J’ai appris plus tard qu’une directive politique de l’Arabie saoudite avait conduit à la fermeture de ce dossier. »

Il a exprimé sa conviction que l’ancien ministre de l’Intérieur syrien, Ghazi Kanaan, a été assassiné et n’a pas commis de suicide. À ce sujet, il a déclaré : « Après avoir lu l’interview du Dr Bashar avec ‘Al Arabi Week’ et ses déclarations selon lesquelles Ghazi était impliqué dans un plan avec moi à cette époque, j’ai été convaincu qu’il avait été tué. » Il a ajouté : « Je pensais qu’il s’était suicidé, mais après l’interview, je crois maintenant qu’il a été tué parce que quelqu’un impliqué dans un plan, quelle est sa punition et comment est-il traité ? »

Concernant la relation entre le Hezbollah et la Syrie, Khaddam a déclaré : « La stratégie du parti est décidée par sa direction et non par Damas. » Il a affirmé que « Damas a aidé et continue d’aider le Hezbollah, mais le parti a sa propre direction, et le parti est un ami de Damas, certainement parce qu’il lui a beaucoup apporté. »

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp

Articles Récents


Les mémoires de Khaddam… « lettres d’amour et de menaces » entre Reagan et Assad… L’Amérique se retire du Liban, Israël se retire et la Syrie « est isolée »

2024-10-28

Damas libère le pilote américain au milieu des tournées en navette de l’envoyé de la Maison Blanche Rumsfeld… et Washington déjoue une visite secrète de Hikmat Al-Shihabi Au milieu des échanges militaires entre les États-Unis et la Syrie au Liban, la maladie du président Hafez al-Assad, les ambitions de pouvoir du colonel Rifaat et l’intensification […]

Les mémoires de Khaddam… un affrontement américano-syrien au Liban… et l’envoyé de Reagan demande une rencontre avec Rifaat al-Assad après que « Monsieur le Président » soit tombé malade

2024-10-27

Khaddam menace l’ambassadeur de Washington d’une « expulsion immédiate »… et d’un échange de bombardements syro-américains Le président Ronald Reagan a tenté de contenir la crise avec le président Hafez al-Assad après le bombardement des « Marines » et les tirs d’artillerie, en envoyant son envoyé spécial, Donald Rumsfeld, à Damas le 20 novembre 1983. Rumsfeld, ancien secrétaire à […]

Les mémoires de Khaddam… le bombardement des Marines avant le dialogue libanais de Genève… et l’Amérique accuse l’Iran de travailler « derrière les lignes » de la Syrie

2024-10-26

Washington accuse Téhéran d’être à l’origine des attentats de Beyrouth et reproche à Damas de « faciliter le rôle iranien » Robert McFarlane, adjoint au conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, est retourné à Damas le 7 septembre, réitérant les déclarations précédentes sur la nécessité d’un retrait syrien du Liban en parallèle avec le […]