Hier soir, le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a critiqué la guerre en cours en Afghanistan, qui dure depuis plus de cinq semaines. Il estime que le conflit s'est transformé en une « guerre mondiale » échappant au contrôle de quiconque, l'ennemi restant non identifié. Lors d'une présentation politique complète aux professionnels des médias arabes, Khaddam a déclaré que tous les pays sont actuellement confrontés à une situation grave, confrontés à une guerre mondiale qui a commencé sans une compréhension claire de comment, quand et où elle se terminera.
Khaddam a expliqué que les résultats actuels de la guerre n’étaient pas surprenants, étant donné qu’elle oppose le pays le plus puissant du monde à la nation la plus pauvre, déjà épuisée par les conflits internes. Il a exprimé sa conviction que parvenir à la stabilité et à la paix en Afghanistan serait un défi en raison de la prédominance de facteurs ethniques et tribaux, qui dictent le cours des événements. En outre, des conflits régionaux et internationaux devraient éclater, impliquant le Pakistan, la Russie et l’Iran.
Le vice-président syrien a condamné les attentats terroristes du 11 septembre aux États-Unis, soulignant la perte tragique d'innombrables vies innocentes. Il a également critiqué les implications de la résolution 1373 du Conseil de sécurité, qui appelle à des efforts mondiaux pour lutter contre le terrorisme et impose des lois d'urgence sans précédent. Khaddam pensait que de telles mesures limitaient la souveraineté des nations et les soumettaient à la surveillance du Conseil de sécurité.