À Genève, Human Rights Watch a appelé le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, qui tient une session d’urgence sur la Syrie, à condamner la « répression des manifestations pacifiques » et à lancer une enquête sur les actes de violence.
Julie de Rivero, directrice du bureau de Human Rights Watch à Genève, a déclaré : « Le président Bachar al-Assad doit entendre un message clair du Conseil des droits de l’homme indiquant que la répression violente des manifestations pacifiques est inacceptable et aura des conséquences. »
L’organisation a estimé qu’une « enquête internationale sur la répression en Syrie permettrait d’éviter de nouveaux actes de violence », soulignant un bilan d' »au moins 300 tués » depuis le début du mouvement de protestation le 15 mars.
Pendant ce temps, l’ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a exprimé son espoir que le président Bachar al-Assad démissionnerait de son poste.
Khaddam, résidant au Luxembourg, a déclaré dans des remarques exclusives au quotidien turc « Hurriyet » que la situation en Syrie a atteint des dimensions sérieuses, et pour cette raison, il espère qu’Assad démissionnera.
Khaddam a souligné que le régime syrien s’appuie sur les institutions du renseignement, de la police et de l’armée, et pour cette raison, le régime syrien dirigé par Bachar al-Assad choisit la voie de la répression et de l’arrestation de l’opposition au régime. Il a noté que le peuple syrien a choisi la voie de la désobéissance dans diverses villes syriennes contre leur régime car ils vivent sous une pression intense et des conditions économiques difficiles.