Abdul Haleem Khaddam, l’ancien vice-président du président syrien, a confirmé l’accord pour construire un nouveau système démocratique dans lequel chacun contribue, et les urnes deviennent l’autorité. Il a déclaré qu’il était satisfait de la vision politique de l’organisation interdite des Frères musulmans en Syrie, à la suite de sa récente rencontre à Bruxelles avec le superviseur général de l’organisation, Ali Sadr al-Din al-Bayanouni.
Interrogé sur le fait de savoir si ce dernier exigeait des excuses pour son rôle précédent pendant son mandat gouvernemental, il a déclaré que le passé n’avait pas été discuté et pourrait être abordé à une étape ultérieure. Dans une interview avec la chaîne américaine « Alhurra », prévue pour être diffusée le vendredi à 19h10 GMT, Khaddam a lancé une attaque virulente contre le président syrien, Bachar al-Assad.
Khaddam a défié Assad en disant : « Apparaissez avec moi sur n’importe quelle chaîne de télévision et débattez avec moi pour que les gens voient qui est sincère, celui qui est né fils de président et a vécu fils de président. Que sait-il de la Syrie ? Que sait-il de la misère en Syrie ? »
Il a qualifié de « pauvres » les membres du Conseil populaire syrien qui l’ont accusé de corruption lors d’une séance tenue après son annonce de défection du régime baasiste, affirmant : « Ils sont contraints de faire ces accusations, et la plupart d’entre eux souhaitaient même que le président du conseil me reçoive, mais j’ai refusé parce que je connais son passé. »
Il a appelé à la formation d’une commission pour enquêter sur les dossiers de corruption en Syrie, affirmant : « Ils découvriront que la famille Assad a dissimulé la corruption en Syrie depuis 1970. »
Concernant les récentes modifications apportées par Assad au gouvernement syrien, Khaddam a déclaré : « Si ce régime change 10 ministres tous les jours, le pays n’en tirera aucun bénéfice car le problème est au sommet du système. » Khaddam a accusé le régime de tenter de susciter le sectarisme au sein de la communauté alaouite et d’inspirer la peur à nos frères alaouites en suggérant que le changement vise la secte, soulignant que cette affirmation est fausse.