Abdel Halim Khaddam, l’ancien vice-président de la Syrie, a assuré jeudi, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, que le régime du président Bachar al-Assad allait céder et que le changement se fera pacifiquement.
Qualifiant la situation de “très grave”, Abdel Halim Khaddam a parlé d’”un régime basé sur des institutions sécuritaires et militaires” qui “a fait sienne la corruption” et qui s’est emparé des richesses nationales. Cette corruption a, selon lui, appauvri le peuple, ce qui a conduit ce dernier à se sentir opprimé et à se soulever. “Les jeunes sont l’avenir de la Syrie”, a-t-il déclaré.
L’ancien vice-président a assuré que le pouvoir d’al-Assad allait “céder”. Pour Abdel Halim Khaddam, “le changement se fera pacifiquement” car les jeunes “ne veulent pas l’intervention militaire d’un autre pays”. Il a appelé à la mise en place d’un régime démocratique, avec des élections libres et a souhaité que les “corrompus soient jugés”.
Abdel Halim Khaddam, l’une des principales figures de la “vieille garde” du parti Baas, au pouvoir en Syrie, avait démissionné en juin 2005 après avoir critiqué la politique étrangère suivie par Damas. Il s’était ensuite exilé à Paris. En 2006, il avait fondé le Front de salut national syrien (FSN), une coalition d’opposants en exil. Abdel Halim Khaddam avait été condamné en 2008 par contumace par un tribunal militaire syrien pour avoir notamment “organisé un complot en vue de renverser le pouvoir politique”. Concernant ces accusations, Abdel Halim Khaddam a déclaré ne pas être “opposé à la mise en place d’une commission d’enquête”.