Khaddam : Le régime syrien ne peut pas être réformé et il n’y a d’autre choix que de le renverser

publisher: العربية نت Al Arabia.net

Publishing date: 2006-01-06

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Abdul-Halim Khaddam, l’ancien vice-président de la Syrie qui a récemment annoncé sa défection du régime syrien, a déclaré dans une interview à Al-Sharq Al-Awsat publiée le vendredi 6 janvier 2005, qu’il travaille à mûrir les conditions pour que les Syriens descendent dans la rue pour renverser le régime.

Khaddam, en réponse à une question, a déclaré : « Le peuple syrien sera celui qui renversera le régime… Je ne cherche pas le changement par le biais d’un coup d’État militaire… mais je travaille à mûrir les conditions pour que les Syriens descendent dans la rue et prennent les mesures nécessaires pour renverser le régime, et cela progresse sérieusement. » Il a précisé : « Le régime syrien ne peut pas être réformé, et la seule option qui reste est de le renverser. » Il a poursuivi : « La Syrie est dans un état de frustration, et il y a une fissure dans l’unité nationale en raison de la politique d’isolement suivie par le régime. La Syrie est en danger, et quand le pays est en danger, nous devons rechercher l’unité nationale et renforcer le front national avec toutes les forces. » Il a ajouté que « il y a un mouvement croissant dans le pays. L’opposition se développe rapidement… le problème était qu’il n’y avait pas de personnalité influente qui pouvait s’opposer au régime. »

Il a poursuivi : « L’opposition syrienne est consciente de mes positions, et j’étais en contact avec elle jusqu’au jour où j’étais en Syrie. L’interview a renforcé la confiance de l’opposition en elle-même, et elle s’unira avec toutes ses factions, et je travaille en ce sens. » Le journal libanais Al-Balad a cité une source officielle syrienne aujourd’hui, vendredi, en disant que Khaddam « joue un jeu dangereux », et la même source a ajouté que « Khaddam essaie de cibler le président Bashar al-Assad personnellement et aurait peut-être promis de cibler le président soit par le biais de la commission d’enquête, soit sous une forme directe. »

D’autre part, interrogé sur la possibilité de coopérer avec les Frères musulmans, un mouvement interdit en Syrie, Khaddam a répondu : « La base, c’est le changement, et toute personne qui veut emprunter cette voie est la bienvenue. » Il a souligné « l’existence d’une tendance islamique très large qui englobe des forces multiples. » Il a précisé qu’il rencontrerait des membres de la Commission d’enquête internationale des Nations Unies sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri « dans les jours à venir », soulignant que les responsabilités dans l’assassinat de Hariri « ne peuvent pas être limitées à un certain niveau. » Khaddam a salué l’ancien président syrien Hafez al-Assad, affirmant qu’il « était une figure importante dans l’histoire de la Syrie, mais il était faible devant sa famille, laissant la place à la famille Assad pour ces pratiques anormales. »

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