Khaddam : « La Syrie souffre en raison des politiques du régime. »

publisher: بي بي سي BBC

Publishing date: 2006-01-07

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Abdul Halim Khaddam, l’ancien Vice-Président de la Syrie qui a fait défection du régime syrien en 2005, a appelé à un changement dans la structure du régime syrien actuel afin que le pouvoir absolu ne reste pas entre les mains du président, mais soit transféré aux institutions constitutionnelles démocratiques.

Dans une interview menée avec lui par la journaliste Najlaa Al-Omari, Khaddam a déclaré qu’il ne favorisait aucune implication de l’armée dans le processus de changement et qu’il croyait que le changement devait venir de l’intérieur de la Syrie.

Khaddam a également mentionné que la politique étrangère de la Syrie est confuse et a conduit à de mauvaises décisions, comme la décision de prolonger le mandat du président libanais Émile Lahoud, ce qui a entraîné le retrait humiliant de l’armée syrienne du Liban.

Interrogé sur le timing de ses déclarations, étant donné que la situation en Syrie n’était pas nouvelle, et qu’il faisait partie du régime à l’époque, il a expliqué que la situation est différente maintenant. Dans le passé, la Syrie avait un allié fort, l’Union soviétique. Cependant, la situation actuelle exige de renforcer l’unité nationale, d’impliquer les gens dans la détermination de leur destin, de mettre fin à l’état de confiscation des libertés et d’atténuer les pressions économiques.

Khaddam a précisé qu’il n’avait aucune autorité sur l’appareil de sécurité qui réprimait les forums intellectuels, car toutes les autorités étaient entre les mains du président Bachar al-Assad.

Concernant les allégations de l’implication du président Bachar al-Assad dans l’assassinat du Premier ministre libanais Rafik Hariri, Khaddam a déclaré qu’il ne possédait pas de preuves mais s’appuyait sur des faits rapportés par le président Bachar al-Assad lui-même, y compris la menace de écraser Hariri. Il a confirmé qu’il avait rencontré la commission d’enquête internationale mais a refusé de divulguer les détails de cette réunion.

Il ne croyait pas non plus que la Syrie enverrait 50 000 soldats en Irak et le considérait comme une rumeur propagée par le régime pour rassurer le peuple syrien qu’il y avait un accord avec les États-Unis.

Interrogé sur le fait qu’il avait contacté un quelconque régime arabe, Khaddam a nié tout contact de ce genre, affirmant que sa communication se limitait à l’opposition interne. Les dirigeants de l’opposition discutent des moyens de changer le régime, ce qui mène à une phase de planification puis à des actions ultérieures.

Il a nié tout contact avec le gouvernement français et a mentionné qu’il était entré en France avec un visa régulier, sans intention de demander l’asile politique là-bas.

Khaddam a conclu en niant les rapports selon lesquels sa richesse dépassait un milliard de dollars et a souligné que le changement en Syrie se produirait dans les mois à venir, et non pas dans les années à venir.

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