La Syrie a proposé aujourd’hui aux pays arabes la création d’un commandement militaire conjoint comprenant l’Organisation de libération de la Palestine ainsi que la Jordanie, l’Égypte et la Syrie.
Dans une proposition pour une stratégie arabe commune, le délégué syrien à une réunion préparatoire ici avant une conférence des dirigeants arabes s’est montré pessimiste quant aux chances d’un règlement négocié au Moyen-Orient. Abdel Halim Khaddam, le ministre des Affaires étrangères de la Syrie, a appelé les pays arabes à concentrer leurs efforts sur l’augmentation de leur potentiel militaire contre Israël.
La proposition de M. Khaddam est venue le deuxième jour des discussions des délégations des 20 pays membres de la Ligue arabe et de l’Organisation de libération de la Palestine, qui est le principal groupe de guérilla.
Leur tâche est de préparer le terrain pour une conférence de trois jours des présidents et des rois arabes prévue pour commencer samedi.
Les discussions, qui ont débuté hier à l’hôtel Hilton en dehors de la capitale marocaine, sont dominées par une controverse entre les Palestiniens et les Jordaniens, les deux réclamant un contrôle exclusif sur tout territoire abandonné par Israël en Cisjordanie occupée du fleuve Jourdain.
Une affirmation de l’Organisation de libération de la Palestine selon laquelle elle est le seul représentant du peuple palestinien a été publiquement soutenue par tous les pays représentés sauf la Jordanie, et le roi Hussein a menacé de se retirer de toute négociation future – à Genève ou ailleurs – concernant la Cisjordanie si cette position est réaffirmée.
Bien que les positions des Palestiniens et des Jordaniens semblent irréconciliables, il était clair ici aujourd’hui que même les pays arabes militants voudraient éviter une rupture avec le roi Hussein.
Ainsi, c’est la Syrie, l’un des militants, qui a insisté pour que le groupe de travail de huit membres pour les discussions d’aujourd’hui inclue à la fois les Jordaniens et les Palestiniens.
Lors d’un déjeuner offert par Ahmed Laraki, le ministre des Affaires étrangères marocain, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères jordanien, Zaid al-Rifai, s’est assis avec le représentant des Palestiniens, Faruk Kaddoumi, et quatre autres délégués à la même table. La discussion était animée avec beaucoup de rires et de plaisanteries apparentes.