Le ministre soviétique des Affaires étrangères Andrei Gromyko est arrivé samedi 1er février à Damas pour une visite officielle de deux jours en Syrie et a immédiatement réaffirmé le soutien de son pays à la cause arabe.
Dans une déclaration à l'aéroport, M. Gromyko a déclaré : "Je tiens à souligner une fois de plus que la ferme position de principe de l'Union soviétique envers la juste cause des peuples arabes n'a pas du tout changé."
Cette déclaration a été considérée comme une réponse aux récentes critiques adressées à l'Union soviétique par le président égyptien Anwar Sadat pour ne pas avoir réapprovisionné l'équipement militaire égyptien depuis la guerre du Yom Kippour en 1973. Le dirigeant égyptien s’est montré particulièrement amer du fait que l’Union soviétique ait maintenu un flux constant de nouvelles armes vers la Syrie.
M. Gromyko – le premier dirigeant soviétique à se rendre au Moyen-Orient depuis que le chef du Parti communiste Léonid Brejnev a reporté sa tournée en Égypte, en Syrie et en Irak prévue le mois dernier – se rendra en Égypte après son séjour en Syrie.
Sa déclaration à l'aéroport de Damas a réitéré les appels soviétiques au retrait des forces israéliennes des zones occupées lors de la guerre de 1967, à la sauvegarde des « droits nationaux légitimes » des Palestiniens et à la reprise des pourparlers de paix de Genève.
M. Gromyko a été accueilli à l'aéroport par le ministre syrien des Affaires étrangères et vice-Premier ministre Abdel Halim Khaddam, avec qui il s'est ensuite entretenu. Dimanche 2 février, M. Gromyko devait s'entretenir avec le président Hafez Al-Assad et le chef de l'Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat.