Abdel Halim Khaddam, l'ancien vice-président syrien, aurait cherché à renverser le gouvernement du président Bashar al-Assad par un soulèvement populaire. Khaddam a déclaré au journal Asharq Al-Awsat depuis son domicile à Paris qu'il mobilisait les partis d'opposition syriens pour créer l'atmosphère propice au renversement du régime par le peuple syrien.
Dans une interview, Khaddam a déclaré que ce régime « ne peut pas être réformé et qu’il ne reste plus qu’à le renverser ». Il a ajouté que « c’est le peuple syrien qui fera tomber le régime ». Ce sont les dernières déclarations faites par Khaddam lors d'une attaque sans précédent contre Assad, qui subit de fortes pressions internationales pour coopérer à une enquête des Nations Unies sur l'assassinat du défunt Premier ministre libanais Rafiq Hariri.
Dans l'interview, Khaddam a déclaré qu'il ne cherchait pas à devenir président du pays, mais a admis qu'il avait des ambitions politiques. Il a déclaré : « J’ai un projet politique, mais pas celui de devenir président de la république, mais celui de sauver le pays ». Lorsqu'on lui a demandé s'il demanderait l'aide de gouvernements étrangers pour mettre fin au régime d'Assad, Khaddam a répondu : « Je n'ai contacté personne parce que je pense que le changement doit mûrir chez nous. »
La semaine dernière, Khaddam a accusé Assad d'être un tyran à la tête d'un régime corrompu et a déclaré à la chaîne Al Arabiyah qu'Assad avait menacé Hariri quelques mois avant son assassinat dans l'explosion d'un camion piégé à Beyrouth le 14 février. Khaddam de trahison pour avoir critiqué le président. Hier jeudi, le gouvernement a gelé ses avoirs et ceux de sa famille.