Khatami a reçu une invitation à visiter Damas

publisher: البيان

Publishing date: 1998-04-27

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Le président iranien Mohammad Khatami a appelé à une coopération accrue entre les pays islamiques et arabes pour faire face à Israël, soulignant leurs intérêts communs et l'opportunité présentée par la situation difficile à laquelle est confrontée l'entité israélienne. Le président Khatami a reçu une invitation à se rendre à Damas du président Hafez al-Assad lors de sa rencontre avec le premier vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, et le ministre des Affaires étrangères Farooq al-Shara. Une déclaration commune publiée à Téhéran, la capitale iranienne, a affirmé le soutien indéfectible de la Syrie et de l'Iran à la résistance nationale et islamique contre l'occupation israélienne.

Le communiqué réitère le plein soutien de la Syrie et de l'Iran à la position du Liban, qui exige le retrait immédiat et inconditionnel d'Israël du sud du Liban. Damas et Téhéran ont dénoncé la proposition israélienne comme une « conspiration » visant à tromper l'opinion publique internationale, semer la confusion au Liban et créer la discorde avec la Syrie. Le communiqué exhorte également la Turquie à reconsidérer sa coopération avec Israël et condamne les campagnes sionistes visant l'Iran tout en appelant à un soulagement pour les souffrances du peuple irakien. L’Iran et la Syrie considèrent la proposition israélienne de se retirer du sud-Liban comme un stratagème visant à tromper l’opinion publique internationale et à semer la confusion au Liban, nuisant ainsi au destin commun entre la Syrie et le Liban.

Dans un communiqué publié à l'issue de la visite du vice-président syrien à Téhéran et diffusé par l'agence de presse officielle iranienne, les deux pays considèrent cette proposition comme un moyen de saper le sort commun partagé par la Syrie et le Liban. Ils ont réaffirmé leur soutien au rejet par le Liban de tout retrait israélien conditionnel et ont appelé à la fin de l'occupation israélienne de tous les territoires arabes et islamiques, en particulier Jérusalem. En outre, ils ont réitéré leur soutien à la résistance nationale et islamique libanaise et palestinienne, la reconnaissant comme une lutte légitime conformément à la Charte des Nations Unies.
Téhéran et Damas ont réaffirmé leur opposition à toute forme de coopération militaire ou sécuritaire entre Israël et la Turquie, la considérant comme une menace pour tous les pays de la région.

Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam est rentré hier à Damas après une visite officielle en Iran. Au cours de sa visite, il s'est entretenu avec le président Mohammad Khatami et de hauts responsables, au cours desquels il a réitéré le soutien de la Syrie et de l'Iran à la résistance nationale et islamique contre l'occupation israélienne. Le communiqué appelle le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, à mettre fin à l'occupation israélienne de tous les territoires arabes et islamiques, y compris Al-Quds Al-Sharif, et à établir la sécurité et la stabilité dans la région. La Syrie et l’Iran considèrent la dernière proposition israélienne, qui implique un retrait conditionnel du sud du Liban, comme une conspiration visant à tromper l’opinion publique mondiale, à inciter aux conflits au sein du Liban et à saper le destin unifié entre la Syrie et le Liban.

La déclaration souligne que les deux parties soutiennent fermement la résistance nationale et islamique contre l'occupation israélienne, la considérant comme un droit légitime protégé par les principes du droit international, la Charte des Nations Unies et soutenu par les résolutions islamiques. Le président Khatami a souligné l’importance pour les pays islamiques et arabes de mettre en valeur leurs points communs et de tirer parti de la situation difficile à laquelle est confronté Israël. Il a souligné la nécessité pour l'Iran et la Syrie de coopérer dans ce sens tout en renforçant leurs liens dans le cadre de l'Organisation de la Conférence islamique et des Nations Unies. Le vice-président Khaddam, qui a présenté une invitation du président syrien Hafez Al-Assad au président iranien pour se rendre en Syrie, a souligné la nécessité pour le monde islamique de résoudre ses problèmes et d'éviter les divisions.
La télévision a cité les propos du président iranien Mohammad Khatami lors de ses entretiens à Téhéran avec le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam : « Les mondes arabe et islamique partagent une position unifiée contre la politique irresponsable d'Israël, et nous devrions utiliser cette unité pour engager davantage de dialogue. » Khatami a en outre souligné le rôle potentiel de l'Organisation de la Conférence islamique pour faciliter ce processus. Khaddam, accompagné du ministre syrien des Affaires étrangères Farooq al-Shara, a également souligné l'importance de renforcer le rôle de l'organisation dans le processus de paix au Moyen-Orient. Il convient de noter que l'Iran préside actuellement la session en cours de l'organisation.

La télévision iranienne a cité Khaddam soulignant la nécessité de renforcer le rôle de l'organisation, qui est le plus grand groupe islamique, dans le processus de négociation. Il a souligné le potentiel d'obtention de résultats positifs sous la présidence iranienne. Des sources diplomatiques ont souligné que la visite de Khaddam à Téhéran a coïncidé avec une visite du chef du Hezbollah dans la capitale iranienne.

La déclaration conjointe syro-iranienne exprime son inquiétude quant à la coopération militaire et sécuritaire entre la Turquie et l’entité sioniste occupante. Ils considéraient cette coopération comme une menace pour la sécurité nationale des pays de la région, en particulier des pays voisins. Le communiqué appelle la Turquie à reconsidérer cette collaboration et à travailler au renforcement et au développement de la coopération régionale entre les pays islamiques, en particulier les États voisins.

Concernant la situation en Irak, le communiqué indique que Damas et Téhéran ont exprimé leur profonde préoccupation et leurs regrets face aux tragédies et aux défis auxquels est confronté le peuple irakien opprimé. Ils ont souligné la nécessité d'atténuer les souffrances du peuple irakien et de préserver l'intégrité territoriale de l'Irak. Le communiqué condamne également les campagnes médiatiques sionistes ciblant la République islamique d’Iran concernant les armes nucléaires, qui visaient à détourner l’attention d’autres armes. Simultanément, les deux parties ont souligné la nécessité de faire du Moyen-Orient une zone dénucléarisée et d’éliminer les armes de destruction massive. Ils ont appelé la communauté internationale à faire face à ces campagnes israéliennes et à faire pression sur Israël pour qu'il soumette ses installations nucléaires au système de garanties de l'Agence internationale de l'énergie atomique.


		
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