La Syrie a accusé le roi Hussein de Jordanie d’utiliser des « mesures répressives » pour réprimer les manifestations anti-gouvernementales qui ont fait un nombre inconnu de morts et de blessés.
L’agence de presse officielle syrienne, SANA, a également déclaré que la Jordanie tentait d’imposer un black-out de l’information sur les troubles dans le nord de la Jordanie.
SANA a cité le ministre syrien des Affaires étrangères, Abdel Halim Khaddam, affirmant que les manifestations étaient causées par la « colère populaire » contre le gouvernement. La Jordanie a rejeté les troubles comme de simples manifestations de personnes dont les maisons étaient démolies parce qu’elles étaient construites sur des terres appartenant à l’État.
La Jordanie a déclaré que les troupes gouvernementales avaient réprimé la protestation.
Selon certaines informations non confirmées, le nombre de manifestants s’élèverait à 700 et le nombre de morts lors des troubles à 25.
SANA a déclaré qu’Hussein avait pris des « mesures répressives contre les Jordaniens à Zarqa, Jerash et Mafraq, tuant ou blessant plusieurs d’entre eux ».
La presse syrienne a amplifié les rapports sur les troubles, en attaquant nommément les responsables jordaniens et en qualifiant les manifestations de « soulèvement populaire » visant à renverser le trône hachémite.
Les relations entre la Syrie et la Jordanie sont tendues depuis de nombreuses années en raison de différentes approches dans le conflit israélo-arabe, de la guerre Iran-Irak, et de l’accusation selon laquelle la Jordanie abrite l’organisation des Frères musulmans, interdite en Syrie.