La Syrie accepte d’élargir la force des troupes arabes de maintien de la paix.

publisher: UPI

Publishing date: 1981-06-24

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Dans une concession majeure, la Syrie a accepté mercredi de permettre à d’autres États arabes d’envoyer des troupes de maintien de la paix au Liban afin d’équilibrer la force entièrement syrienne qui était engagée depuis cinq ans dans des affrontements intermittents avec les miliciens chrétiens aidés par Israël.

La décision a été révélée par le ministre syrien des Affaires étrangères, Abdel Halim Khaddam, à la fin d’une réunion de deux jours d’un comité de la Ligue arabe chargé de rédiger un règlement de paix pour le Liban.

Le comité a également soutenu la demande de la Syrie selon laquelle la milice chrétienne phalangiste du Liban devait rompre ses liens avec Israël, une association qualifiée de « trahison » par Khaddam.

La radio de Beyrouth a rapporté que Khaddam avait déclaré aux journalistes que la Syrie accueillait favorablement la participation de contingents d’autres nations au sein de la Force de Dissuasion Arabe de 30 000 hommes, actuellement une force entièrement syrienne mandatée par la Ligue arabe pour maintenir la paix au Liban. Ses affrontements avec les phalangistes ont conduit à des accusations selon lesquelles la force était devenue une autre partie de la guerre civile à laquelle elle avait été envoyée au Liban pour y mettre fin en 1976.

Khaddam a également été cité comme disant que le comité avait convenu que les phalangistes devaient rompre leurs liens avec Israël, qui était intervenu dans les combats en avril dernier et avait abattu deux hélicoptères syriens au-dessus du Liban central.

Cependant, il n’était pas du tout certain que la recommandation du comité serait bien accueillie par les phalangistes, qui avaient exigé un ensemble de garanties de sécurité de la part de la Syrie en échange de la cessation de leur aide israélienne.

La Syrie, à son tour, a rejeté ces conditions. Avant la réunion de mercredi, Khaddam a déclaré aux journalistes : « Nous refusons toute condition pour mettre fin au lien avec Israël. La trahison ne dépend pas de conditions. »

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