Le ministre des Affaires étrangères Abdul Halim Khaddam de la Syrie a affirmé aujourd’hui à l’Assemblée générale que Israël devrait être un « candidat à l’expulsion » des Nations Unies en raison de ses politiques « raciales », de son « occupation impérialiste » des territoires arabes et de son « agression sioniste à la manière nazie au Moyen-Orient ». Hier après-midi, le ministre des Affaires étrangères Abdullah Salah de la Jordanie a déclaré aux délégués de l’Assemblée qu’il n’y aurait pas de paix au Moyen-Orient tant que la ville sainte de Jérusalem resterait sous la domination d’Israël.
Le ministre des Affaires étrangères Pierre Harmel de la Belgique a conseillé hier à l’Assemblée qu’une paix au Moyen-Orient devait être construite sur ce qu’il appelait trois piliers indissociables : « La conclusion d’un traité de paix, des garanties offertes par la communauté des nations et l’établissement de frontières stables et reconnues. » En suggérant l’expulsion d’Israël de l’ONU, Khaddam a cité l’article 6 de la Charte des Nations Unies : « Un membre des Nations Unies qui a violé de manière persistante les principes contenus dans la présente Charte peut être exclu de l’Organisation par l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité. » La Syrie a refusé d’accepter la résolution 242 du Conseil de sécurité et a refusé de négocier avec Israël.
Salah, en affirmant qu’Israël devait renoncer à sa « domination » de Jérusalem, a affirmé que la « tragédie » de cette ville « immortelle » était que le gouvernement israélien tentait de transformer le secteur oriental « en un ghetto virtuel » dans le but de détruire finalement son caractère arabe. Le Jordannien s’est plaint du fait qu’Israël jouait « un jeu de sémantique et de procrastination » en ne convenant pas à un retrait total.