L'Egypte et la Syrie, les deux plus grandes puissances militaires du monde arabe, ont annoncé la formation d'un commandement politique unifié mettant le sceau aux détentions après plus d'un an d'antagonisme. L'annonce, faite vendredi 4 février, intervient un jour après une brève visite au Caire du ministre syrien des Affaires étrangères, Abdel Halim Khaddam. Cela a coïncidé avec la comparution du secrétaire général des Nations Unies, le Dr Kurt Waldheim, au début d'une tournée au Moyen-Orient.
M. Khaddam est arrivé au Caire avec un message personnel du président syrien Hafez Al-Assad au président égyptien Anwar Sadat. L'année dernière, les deux dirigeants avaient des points de vue très différents sur la gestion de la crise du Moyen-Orient et de la guerre civile au Liban.
Mais ils se sont réconciliés lors de deux sommets arabes à la fin de l'année et le dirigeant syrien s'est rendu au Caire en décembre dernier. Le nouveau commandement du corps de 10 hommes est composé des deux présidents, de leurs adjoints et premiers ministres, ainsi que des ministres des Affaires étrangères et de la Défense.
Sa formation marque la deuxième détente majeure entre l’Égypte et la Syrie en moins de vingt ans. Les deux nations ont fusionné pour former la République Arabe Unie en 1958, mais l’union s’est effondrée en trois ans. La nouvelle situation survient au milieu d’une intense activité diplomatique, centrée au Caire, pour convoquer à nouveau la conférence de paix de Genève au Moyen-Orient de 1973 afin de parvenir à un règlement israélo-arabe permanent.